La journée mondiale de lutte contre la méningite a été célébrée le dimanche 24 avril 2016. Cette journée a pour objectif de sensibiliser le public à la méningite, une maladie qui peut tuer en 24 heures, et informer sur l’intérêt de la vaccination. Une célébration au moment où le Togo et le Mali font face à une recrudescence de cette maladie depuis Janvier 2016.
Une journée pour intensifier la lutte contre cette maladie potentiellement mortelle ! C’est tout le symbole de la célébration de la «Journée mondiale contre la méningite» qui a été célébrée le dimanche dernier.
Selon les spécialistes, la méningite est une infection sérieuse qui s’attaque aux méninges, les membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière.
La méningite peut être virale, bactérienne ou encore fongique (causée par un champignon). Mais, la plus commune et dangereuse de toutes, appelée «méningite à méningocoque», est causée par une bactérie aussi responsable de cas de septicémie (infection du sang).
La méningite à méningocoque est un fardeau mondial qui, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), affecte chaque année 1,2 million de personnes et entraîne la mort de 135,000 d’entre elles.
Les pays de la «ceinture africaine de la méningite» sont plus touchés que d’autres régions du monde. Il s’agit de 26 pays allant du Sénégal à l’Ethiopie en passant par le Mali et où vivent 450 millions de personnes. Des pays qui peuvent être lourdement touchés par des épisodes épidémiques.
Ainsi, depuis janvier 2016, le Mali et le Togo font face à une nette recrudescence de la maladie. «Face à cette situation, l’OMS a mis à disposition des pays des doses de vaccins pour limiter les conséquences de cette maladie sur la population», souligne un communiqué de Sanofi Pasteur.
En effet, les infections à méningocoque peuvent progresser rapidement et entraîner la mort en 24 heures. Même traitée à temps, 1 personne sur 10 atteintes de la méningite à méningocoque mourra.
Si l’infection des méninges se couple avec une infection du sang le taux de morbidité s’élève à 4 personnes sur 10. Environ 20 % des survivants peuvent souffrir de séquelles à vie comme la paralysie des membres ou leur amputation, la cécité, la surdité, le retard mental, l’épilepsie…
Ce qui rend la maladie encore plus dangereuse, c’est que les premiers symptômes ressemblent à ceux d’un état grippal : fièvre, maux de tête, nausées et vomissements, irritabilité, gorge douloureuse ou encore perte de l’appétit. Les symptômes spécifiques à la méningite (éruption hémorragique, douleur et rigidité de la nuque) surviennent dans un second temps, alors même que la maladie est déjà à un stade avancé.
Des symptômes tardifs comme la confusion, les délires, les convulsions ou la perte de connaissance peuvent apparaître rapidement et entraîner la mort. Ainsi, lorsqu’il s’agit de traiter cette maladie potentiellement mortelle, la rapidité de la prise en charge du patient est primordiale.
La méningite à méningocoque touche principalement les enfants (particulièrement ceux de moins de 5 ans) et les adolescents. La bactérie responsable de l’infection ne se transmet de personne en personne par voie respiratoire à travers les sécrétions nasales et buccales ou par contact direct.
Les personnes qui évoluent dans des milieux à forte densité de populations comme les pèlerins du Hajj, les étudiants en dortoirs ou les militaires sont, eux aussi, plus exposés à la maladie. Et cela d’autant plus que la méningite à méningocoque est une infection imprévisible qui touche généralement des personnes en bonne santé et entrainer des complications en un laps de temps très court.
La prévention est donc une étape clé pour combattre cette maladie.
Outre le bénéfice direct pour l’individu vacciné les vaccins de dernière génération entrainent également une immunité de groupe permettant aux personnes vaccinées de protéger celles qui ne sont pas vaccinées
«Ces vaccins de dernière génération peuvent être également administrés aux enfants de moins de 2 ans, particulièrement touchés par la méningite à méningocoque», indique Sanofi Pasteur dans son communiqué.
Moussa Bolly