La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) était le 21 avril dernier face aux hommes de médias à la Maison de la presse pour la présentation de ses activités et de ses stratégies d’intervention 2016-2018. Cette conférence de presse était animée par le président de ladite Commission, Ousmane Oumarou Sidibé.
Au cours de cette rencontre avec la presse, il a été largement question du rôle de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) au Mali. Elle a, selon les conférenciers, pour objectif le rétablissement après les douloureux événements qu’a connus notre pays.
À en croire Ousmane Oumarou Sidibé, président de ladite Commission, il y a trois mois que lui et ses collègues sillonnent toutes les régions du Mali pour créer les conditions idoines en vue d’entendre les victimes. Et, une fois que celles-ci déposent leurs plaintes, la Commission va commencer à enquêter sur les faits reprochés et une fois que ces faits seront établis, le dossier est transmis à la justice pénale pour qu’elle tranche.
Pour sa part, la 1ère vice-présidente de la Commission, Nina Wallet Intallou, dira que sa structure n’est pas compétente pour juger les coupables, mais plutôt vise une réparation pour les victimes. «Il y a trois mois que la CVJR parcourt le Mali afin de s’enquérir de l’état des victimes. Elle a aussi rencontré les acteurs de la société civile ainsi que les organisations des droits de l’homme», a-t-il souligné. Cette visite, poursuit-elle, leur a permis d’écouter les victimes, et de créer ensuite 5 sous-commissions au sein de la CVJR : sous-commission d’appui aux victimes, sous-commission de recherche de la vérité, sous-commission de sensibilisation et communication, sous-commission d’étude des rapports et documentation, sous-commission genre. Elle a ajouté qu’ils vont travailler dans ces sous-commissions pour que les choses aillent plus vite.
«Après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, tout le monde doit assumer ses responsabilités afin d’éviter les dérapages dans sa mise en œuvre», a-t-elle ajouté.
Le 2ème vice-président, El Hadji Sidy Konaké, a déclaré que la Commission reste confiante quant à la mission, à elle assignée, pour que les victimes soient enfin soulagées. Il faut noter que la CVJR n’est pas une cour pénale car elle ne juge pas, mais elle situe les responsabilités. Son mandat est de 3 ans, renouvelable une seule fois.
Ousmane DIAKITE/Stagiaire