La situation sécuritaire dans la région de Tombouctou reste précaire à cause des mouvements armés, des jihadistes et autres groupuscules allergiques à la paix.
Le dimanche 10 avril, trois camions transportant des produits de la Minusma ont été incendiés par des hommes armés sur l’axe Bambara-Maoudé-Tombouctou, au niveau d’Aldjana-Bangou.
Le lundi soir (lundi passé), vers Arbishi dans le cercle de Rharous, des véhicules en mouvement ont été observés par des citoyens et aussi à Komey-koukou. Ce mardi (mardi passé), des éléments de la plate-forme et ceux du MPFR3 ont échangé des tirs à Koriome au bord du fleuve à Tombouctou. La Minusma est intervenue pour calmer les ardeurs.
Il faut reconnaître que l’heure est aux règlements de comptes quand on sait déjà que les maîtres des décisions sont les groupes signataires, qui ne veulent pas donner la chance aux groupes qu’ils qualifient d’opportunistes. Pendant ce temps, dans le cercle de Goundam, une opération conjointe Fama et Barkhane s’effectue pour traquer les jihadistes, comme dans la région de Kidal. Et, à nouveau, un soldat français est mort suite à l’explosion d’une mine dans le nord.
Malgré les regards braqués sur le cantonnement et les patrouilles mixtes, la situation sécuritaire est inquiétante. La communauté internationale et le gouvernement malien s’investissent pourtant pour accélérer la mise en œuvre de l’accord. Les humanitaires sont immobilisés à cause de ces mouvements et tensions qui persistent entre unités de la plate-forme ou souvent entre des éléments signataires de l’accord.
La tendance sécuritaire peut afficher, dans les jours à venir, un autre visage avec les journées de réflexion sur l’intégration et la réintégration des combattants. Les experts en la matière ont donné leur point de vue, reste aux groupes armés d’apprécier.
Yehia TANDINA