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La DGSE toujours en action
Publié le jeudi 28 avril 2016  |  Le Reporter
Sortie
© aBamako.com par as
Sortie de la 14e promotion du cours supérieur de la gendarmerie et de la 24e promotion des élèves gendarmes
Jeudi 5 juillet 2012. Bamako. Ecole nationale de gendarmerie.




Fin de cavale pour le terroriste Fawaz Ould Ahmeida dit Ibrahim 10 : il a été arrêté dans la nuit du jeudi 21 avril 2016 à Baco-Djicoroni Golf. Cela grâce à une intervention de la force spéciale de la DGSE malienne. De nationale mauritanienne, Ibrahim 10 n’est pas à son premier attentat sur le territoire malien. Mais l’attaque qu’il avait préparée pour ce vendredi 22 avril 2016 à Bamako, a été déjouée par son arrestation. Arrivé à Bamako le 16 avril 2016, logé dans un appartement qu’il payait à 65 mille Fcfa, le terroriste Fawaz Ould Ahmeida dit Ibrahim 10 est de teint un peu noir. Il a été arrêté par la DGSE malienne, ce jeudi 21 avril à Baco-Djikoroni Golf, alors qu’il s’apprêtait à commettre un attentat sur les cibles occidentales le week-end dernier à Bamako. Fawaz alias Ibrahim 10, chef des opérations de Almourabitoune, est aussi l’auteur de l’attentat de la Terrasse en mars 2015, et planificateur principal des attentats de Radisson, de Sevaré et l’hôtel Nord-sud. Lors de son arrestation, un important lot d’explosifs et d’armes de guerre a été retrouvé à son domicile. Suite à ces premières interrogations, il avoue être le tireur de la Terrasse, le commanditaire de Radisson, et le premier à avoir infiltré le Byblos de Sévaré. Il était venu réparer l’attaque ratée contre la base de l’EUTM. Ibrahim 10 avoue avoir travaillé aussi avec certains dans les différentes localités. Son interrogation va se poursuivre.
Échange de tirs
La police nationale du Mali est en deuil : le sergent Amadou Sanogo du 3ème arrondissement de police de Bamako a été lâchement abattu en commune II par des voleurs au cours d'un échange de tirs dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 avril 2016. C’était aux environs de 04 heures du matin. Les brigands n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur lui. Il a accepté de donner sa vie pour sauver celle d’autres personnes. Sa mort est une grosse perte pour la brigade de recherche du 3ème arrondissement qui vient de perdre un de ses meilleurs éléments. Le jeune sergent Amadou Sanogo était domicilié à Sébénikoro, en face de la grande mosquée dudit quartier. Il était de la promotion 2007 de la police nationale du Mali. Les échanges de tirs qui ont occasionné sa mort faisaient suite à l’attaque d’un bar-restaurant de la commune II par des hommes armés non identifiés. Les obsèques du jeune sergent ont eu lieu le samedi 23 avril 2016 à l'école nationale de police, devant plusieurs personnalités de la police, ses parents et camarades de promotion. Toutes nos condoléances à la police nationale en général, et à la promotion 2007 en particulier. Repose en paix, brave jeune homme.

Embuscade en série
Le tronçon Tombouctou-Goundam n’est pas encore sécurisé. Les éléments radicaux de la Cma continuent à tendre des embuscades et à piller des villages. C’est ainsi que 2 militaires maliens sont tombés dans une embuscade le vendredi 22 avril 2016 dans l’après-midi vers 15h, près de Tin-Elout, à 35 km de Tombouctou. L’horreur est survenue après une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés. Les forces armées étaient dans leur patrouille de routine pour traquer les coupeurs de route quand des balles pleuvaient sur leur tête. Ainsi, un adjudant et un sergent-chef ont été blessés et sont finalement morts. Les deux corps ont été acheminés à la morgue de Tombouctou. Les assaillants, après avoir commis leur forfait, ont miraculeusement disparu. Avant cette embuscade, un autre véhicule de l’armée était tombé dans une autre à Douentza, vers Bambara Maoudé. Ce véhicule a été vite récupéré par une patrouille de Mopti.
Les mots et les maux
IBK a eu les mots justes pour s’adresser aux Maliens. Sans un papier écrit, il a montré qu’il avait compris le message des Maliens qui étaient tous préoccupés par son état de santé. Lui-même a dit que tout le monde était à son chevet «au-delà de nos divergences». Une fois encore, le peuple malien vient de démontrer au monde entier que lorsque les circonstances l'exigent, il sait faire preuve d'union sacrée autour de l'essentiel. En effet, malgré les profondes divergences sur la gestion des affaires publiques et d'autres sujets d'intérêt national, la quasi-totalité des forces politiques et de la société civile étaient solidaires du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, soulagé récemment d'une tumeur bénigne en France. Cet élan de solidarité national doit inspirer nos comportements et actions de tous les jours. Car, au-delà de nos divergences de forme et ou de fond, nous demeurons tous fils et filles au destin commun. Alors, en tout lieu et en toute circonstance, sachons raison garder. Rappelons-nous que le Mali ne sera fait que par nos efforts et nos sacrifices conjugués à tous, sans exception et sans exclusive.
Les morgues débordées
Cette année, le mercure est monté très haut et partout au Mali. Au début du mois d’avril, on a enregistré des températures variant de 43 à 45 degré à l’ombre à Bamako. Les spécialistes en environnement vous parleront de changement climatique, avec ses conséquences sur l’environnement. Cette année, la grande chaleur a eu des conséquences pour les personnes du 3ème âge. La canicule, qui s’est installée, est à la base du décès de plusieurs personnes âgées. Le manque d'eau et les coupures de courant ont entraîné des décès par centaines, donc plus de place dans les morgues. Toutes les infrastructures du pays sont en décomposition totale et les morgues ne font pas exception à la règle. Il y a un réel manque de place dans celles-ci. Selon le journal Bamada, certaines familles sont obligées d'acheter des glaces dans les quartiers pour conserver les corps. Dieu n'a jamais aidé une personne ayant les bras croisés. Si l'espérance de vie est plus élevée en Europe par exemple, c'est parce qu'ils se donnent les moyens de prendre soin de leurs concitoyens. Le seul fait qu'IBK se soigne en France doit éveiller la conscience des Maliens. Comme au niveau des morgues, dans les cimetières, ce sont de longues queues de corbillards. Certains chauffeurs de corbillard peuvent faire 4 enterrements, voire plus, et la plupart des défunts sont des personnes du 3ème âge.
Le PACP se vide
Bien avant sa nomination comme ambassadeur, le parti de Yeah Samaké avait eu des problèmes. Plusieurs militants et militantes avaient démissionné. Comme il sait le faire, il avait fait une cérémonie pour présenter de nouveaux adhérents. Mais, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il y a eu encore de nouvelles démissions : Me Amadou Tieoulé Diarra et d’autres ont quitté le PACP. Dans un message sur facebook, le président de la jeunesse du PACP Yeah Bagayogo a annoncé sa démission en ces termes : «J'aimerais porter à la connaissance de l'opinion nationale de ma ferme volonté de démissionner de mon poste de secrétaire administratif du bureau exécutif national du Pacp, de mon poste de président des jeunes du Pacp ainsi que de mon poste de président des jeunes de la section commune V pour la raison suivante : 1-manquement aux engagements du président yeah SAMAKE à ma personne. Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont soutenu et encouragé durant mes 5 ans de combat dans le PACP. Bon vent au Pacp. Mon parcours s'arrête là».Yeah Samaké, président du PACP, ambassadeur du Mali en Inde, risque d’être le seul militant de son parti, à l’allure où les démissions s’enchaînent.
Vol à SATOM
Les populations de Tombouctou, la cité des 333 Saints, ont beaucoup pleuré l'enclavement de leur région. Dieu, sensible à leurs doléances, leur a gracieusement offert une route qui, en principe, devait mettre fin aux rébellions cycliques. Il s’agit de la route Goundam-Tombouctou où les travaux se déroulent normalement sous la haute surveillance sécuritaire de l'armée malienne. Mais rien n’y fait quant au banditisme et aux vols dans la région, surtout sur l’axe Tombouctou-Goundam. À la grande surprise de tout le monde, un véhicule de l'entreprise en charge des travaux a été enlevé. Il s'agit d'un véhicule de la SATOM, Hilux, simple cabine, immatriculé E12022. Le personnel alors à bord, à Goundam, se portait bien, mais le véhicule a pris la direction du sud. Des questions tracassent les populations de Tombouctou, quand on sait qu'à une certaine heure, les véhicules sont immobilisés. Qu'est-ce qui s'est passé ? Ce véhicule était-il sur le chantier ou non ? Après ce vol, le dispositif sécuritaire a été renforcé par les Fama, avec la multiplication des patrouilles. Il faut dire que ce sont des gens mal intentionnés qui renseignent sur les mouvements des forces de sécurité dans la zone. Ces éléments infiltrés sont en train d’être identifiés dans les villes et les différentes localités. À ce niveau, les Fama font un travail minutieux sans tambour ni trompette.
Des vols et ventes d’armes
Depuis l’annonce de la réintégration d’ex-combattants dans l’armée, on assiste à toutes sortes de gymnastique, du côté des Fama que des groupes armés. Chez les Fama, on assiste à des vols et ventes d’armes. Ce sont des militaires maliens qui s’adonnent à cette pratique. Toute chose qui peut dépasser tout entendement, mais qui est une réalité dans les camps, surtout à Bamako. De leur côté, des chefs rebelles sont en train d’acheter des armes pour les donner à des gens qui ne sont pas des combattants, après avoir fourni des listes de combattants fictifs dans le cadre de la réintégration d’ex-combattants dans l’armée malienne. Les rebelles achètent des armes pour deux raisons : armer les remplaçants des éléments morts ou qui sont retournés dans leurs pays respectifs, et armer les nouvelles recrues qui ont acheté des cartes de combattant dans les régions du nord. D’autant que le cantonnement ou la réintégration se fait sur présentation d’armes. C’est dire que le plus dur est à venir, car, pour le cantonnement, il y a des machines qui devraient vérifier la provenance de toutes les armes et de tous les combattants.
Les femmes s'imposent
Suite à leur revendication contenue dans une correspondance en date du 21 avril, les femmes de Kidal ont obtenu gain de cause. Les 4 personnes arrêtées par Barkhane ont été libérées, le vendredi 22 avril 2016, sous la pression des femmes. Il s'agit de : Ahmada Ag Allad, Miya Ag Saghdoune, Mossa Ag Issouf et Ousmane Ag Oumar. Alors, faut-il lier cette libération à la grâce accordée aux humanitaires du CICR ? De toute évidence, les négociations se sont passées entre des hommes discrets et sérieux. C’est pourquoi aucune des parties n'ose dévoiler les dessous de cette affaire. Nous nous en tenons aux propos du représentant du CICR, qui dit ceci : «la libération des collègues a été effective et sans condition. Ces trois humanitaires du CICR avaient été kidnappés depuis le 16 avril à Abeibara par Ansar Eddine dans le nord du Mali». Selon le porte-parole de la Cma, Almou Ag Mohamed, c’est grâce à la pression des femmes de Kidal que les 4 personnes présumées terroristes ont été libérées par l’opération militaire française Barkhane.
Un fils de mendiant…
Les concours au Mali, qu’ils soient organisés par la fonction publique, le secteur privé ou parapublic, ne sont pas faits pour tout le monde entier, dit-on. Mais dans chaque chose, il y a des cas exceptionnels. C’est celui du jeune Traoré dont les ascendants (père et mère) sont mendiants. Il a pu faire ses études grâce à son père, qui mendiait pour prendre en charge les défenses de la famille. Le vieux Traoré, malgré son «statut» de mendiant, a privilégié l’éducation de ses enfants. C’est ainsi que le plus âgé d’entre eux a fini ses études en 2010. Pendant 4 ans, il a participé à tous les concours d’entrée à la fonction publique ou autres. Cette année, il a été admis au concours d’entrée à la fonction publique. Il est devenu inspecteur des douanes. Le jeune Traoré n’en revenait pas. C’est pourquoi, il a été voir les autorités pour les remercier de la bonne organisation du concours. Il a eu droit à de nombreux conseils. Cependant, son père continue à faire la manche (mendier).
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