Dans le cadre de la Journée internationale de la femme, la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille du District de Bamako a organisé une conférence-débat le vendredi 22 avril 2016 à la Maison de la femme de Sabalibougou. Objectif : échanger avec les femmes de la rive droite sur l’historique du 8 mars, la loi sur la promotion du genre et l’autonomisation de la femme à travers le Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant (Fafe).
Cette conférence-débat était co-présidée par la directrice régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille du District de Bamako, Kanouté Awa Doumbia, le représentant du département en charge de la Promotion de la femme, Babo Mariam Kané, et le chef du guichet I du Fafe.
La conférencière principale, Babo Mariam Kané, a parlé de l’historique du 8 mars. Selon elle, la Journée internationale de la femme est une occasion pour dresser un bilan des progrès réalisés en faveur de l’épanouissement et de l’émergence de la femme ; de relever les insuffisances et d’appeler à des changements. Babo Mariam Kané a indiqué que c’est aussi l’occasion de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes qui ont joué un rôle déterminant dans l’histoire de leur pays et de leur communauté en faveur de la promotion de leurs consœurs. Elle dira également que c’est la femme qui est au début et à la fin du 8 mars.
Quant à la directrice régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille du District de Bamako, son exposé a porté sur la loi pour la promotion du genre que le gouvernement a adoptée en 2015. Selon elle, le gouvernement du Mali a accordé deux faits majeurs aux femmes en 2015 : l’adoption de la loi pour la promotion du genre et la mise à la disposition d’un Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant (Fafe). La conférencière a expliqué que la loi pour la promotion du genre donne 30% de quota aux femmes d’occuper des fonctions nominatives et électives dans les Institutions de la République et dans les différents services publics. À l’en croire, les fonctions religieuses, traditionnelles et coutumières ne sont pas concernées par cette loi.
Pour sa part, le chef du guichet I du Fafe, Touré Sitan Dembélé, a parlé du Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant (Fafe). Selon elle, ce sont les regroupements, les associations, les coopératives, les Ong qui bénéficient de ce fonds, à travers l’élaboration de projets fiables. La conférencière a fait savoir que le Fafe a trois guichets : le guichet I qui concerne les petites et moyennes entreprises et les activités génératrices de revenus, le guichet II pour le financement du leadership politique, et le guichet III qui finance les enfants.
La conférencière Touré Sitan Dembélé a également souligné que le Fafe a reçu l’année dernière 607 projets, dont 96 financés et 501 non financés. Selon elle, le coût total du financement de ces projets s’élève à 350 millions de Fcfa, dont 150 millions pour le guichet I, 100 millions pour le guichet II, et 100 millions pour le guichet III. Touré Sitan Dembélé a rappelé que le gouvernement, à travers le président de la République, a mis à la disposition du Fafe 400 millions de Fcfa l’année dernière et 600 millions cette année. Ce qui fait la somme d’un milliard de Fcfa que le président de la République a donnée aux femmes lors de la célébration de la Journée du 8 mars de cette année.
Diango COULIBALY