NIAMEY - Le gouvernement du Niger s`est déclaré mercredi prêt à accueillir des drones surveillant "tout mouvement suspect venant du Mali" voisin, sans toutefois confirmer avoir accordé son accord pour le stationnement de drones américains.
"Je peux vous dire d`ores et déjà que si le Niger peut disposer, par ces temps qui courent, d`une quelconque aide en aéronefs ou en drones pour surveiller tout mouvement suspect venant du Mali, nous ne cracherons pas dessus", a déclaré à l`AFP le ministre nigérien de la Défense, Karidjo Mahamadou.
Il a précisé cependant ne pas avoir "connaissance" d`un éventuel feu vert déjà accordé par le Niger au stationnement de drones américains sur son territoire.
Un responsable américain a indiqué lundi que le Pentagone comptait stationner des drones de surveillance au Niger pour augmenter le recueil de renseignements sur les activités d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la zone sahélienne.
Le fait de baser des drones de type Predator ou Reaper, qui ne seraient pas armés, dans ce pays frontalier du Mali permettrait dans l`immédiat d`améliorer les informations sur les mouvements des islamistes armés contre lesquels la France et l`armée malienne sont engagés, selon ce responsable s`exprimant sous couvert de l`anonymat.
Selon le New York Times, près de 300 soldats américains pourraient ainsi être déployés au Niger pour mettre en oeuvre ces drones.
Le conflit au Mali, la récente prise d`otages de masse en Algérie ou encore l`assaut donné contre le consulat américain de Benghazi (Libye) en septembre 2012 nourrissent à Washington les craintes d`une déstabilisation de l`Afrique du Nord par Aqmi.
Au Mali, le Pentagone fournit aux forces françaises un soutien en termes de transport et de ravitaillement aérien, et partage avec Paris les renseignements obtenus par ses satellites espions et vraisemblablement un ou des drones Global Hawk basés en Sicile.