La 8e réunion du Comité de suivi de l'accord pour la paix et la réconciliation a eu lieu lundi et mardi à Bamako. Les travaux de cette première journée se sont déroulés dans une atmosphère tendue. Les discussions ont bloqué sur la question de la mise en place des autorités intérimaires et l’opérationnalisation du MOC.
Les ex-rebelles veulent imposer leur agenda.
A l’ouverture lundi de la réunion, les acteurs se sont montrés peu bavards devant les médias. Pour la deuxième journée, à ce stade il n'y a pas eu d'avancée dans les discussions. Jusque là le blocage se situe au niveau de la mise en place des autorités intérimaires et de celle du MOC le mécanisme opérationnel conjoint.
Pour les groupes armés «il faut éviter de mettre la charrue devant les bœufs». Selon eux, la période intérimaire est l'étape qui devrait suivre la signature de l'accord. Ils estiment qu'il est hors de question d'aller à une autre étape avant l'installation des autorités intérimaires.
Joint par Studio Tamani, Almou Ag Mohamed, porte parole de la CMA, a expliqué qu’''Aujourd'hui le plus grand blocage se situe au niveau de la mise en place des autorités intérimaires et au niveau de l'opérationnalisation du MOC, le mécanisme opérationnel conjoint. Pour nous aujourd'hui la période intérimaire constitue le premier pas dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord.
Parce que vous voyez la période intérimaire doit suivre juste après la signature de l'accord. Si juste aujourd'hui cette question n'est pas traitée et qu'on veut sauter à d’autres questions. Ça voudra dire qu'on veut mettre la charrue avant les bœufs. Donc cette question doit être traitée et maintenant et tout de suite sinon ce n'est pas la peine de traiter les autres questions.
Mais malgré cela nous avons travaillé sur le mécanisme opérationnel conjoint. Nous avons trouvé un arrangement. Les groupes armés CMA et Plate-forme ont déjà fourni la liste des hommes qui doivent constituer ces unités mixtes. Le gouvernement doit en fournir, les FAMAS doivent en fournir. Maintenant le blocage à ce niveau c'est au niveau du traitement qui sera réservé à ces hommes.''
Du côté du gouvernement on estime qu'il ne s'agit nullement d'un refus, et que la question des autorités intérimaires sera discutée au niveau de la Cour constitutionnelle. La partie gouvernementale donne l'assurance qu'un consensus pourra être trouvé bientôt sur la question.