Des pertes d’armes de guerre sont signalées dans des corps de l’armée depuis quelque temps, apprend-on de sources sécuritaires. Le cas de la Garde nationale a même conduit la hiérarchie militaire à envisager une mesure de suspension contre le chef d’état-major de ce corps en la personne du colonel-major Zoumana Diawara. Aux dernières nouvelles, les chefs militaires ont renoncé à le suspendre.
D’après nos sources, un nombre important de fusils semi automatiques (FSA) et de pistolets mitrailleurs (PM), autrement dit des kalachnikov, ont été dérobés des magasins d’armes de la Garde nationale. Nos sources ne donnent pas de précisions quant au nombre d’armes disparues mais elles révèlent qu’une vingtaine d’armes de guerre manquent aussi dans les magasins du Commissariat des armées.
Une enquête a été ouverte pour mettre la main sur les auteurs de ces vols et retrouver les armes dérobées. Nos sources expliquent que l’une des hypothèses émises par les enquêteurs est un trafic d’armes lié au cantonnement des combattants des groupes armés.
Dans le cadre de cette opération, pour être retenu comme combattant, il faut être en possession, au moins, d’une arme de guerre. Beaucoup cherchent donc à se procurer des armes pour se faire enrôler comme combattants et bénéficier du programme d’intégration dans les différents corps des forces armées et de sécurité dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Du coup, le trafic d’armes connaît un essor considérable ces derniers temps. L’appât du gain conduit certains militaires à dérober des armes et à les vendre. Par exemple, un pistolet mitrailleur de type kalachnikov coûterait sur le marché noir entre 300.000 et 350.000 Fcfa.
Devant l’ampleur des pertes dans les magasins d’armes, la hiérarchie militaire a ordonné à toutes les unités de lui faire parvenir un inventaire de leurs magasins d’armes.
Affaire à suivre.
TOURE