Pour l’exercice budgétaire 2016, l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) voit grand. Elle compte multiplier par 10 (soit 10 000) le nombre d’emplois directs créés l’an dernier. L’information a été donnée hier, mercredi 27 avril 2016, par le Directeur général de la structure, Ibrahim Ag Nock, au cours de la 30ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’agence, tenue dans ses locaux.
Présidée par son PCA, Moussa Kanouté, cette session a planché sur l’examen du bilan de réalisation des activités programmées et de celui de l’examen du budget y afférent au titre de l’exercice 2015. Au titre justement des activités programmées, il ressort de l’analyse des documents soumis aux Administrateurs que l’Agence Nationale Pour l’Emploi a consenti un grand effort, avec la réalisation par 229 agents mobilisés de 171 activités, sur 310 programmées, pour un montant de 1 740 663 000 FCFA sur le budget 2015, soit un taux de réalisation de 58%.
Un survol du document soumis aux Administrateurs révèle que l’atteinte de ces résultats n’a pas été faite sans anicroches. Entre autres difficultés rencontrées par l’ANPE figurent l’insuffisance des activités de prospection dans les Directions régionales, l’insuffisance dans le suivi-évaluation des projets et programmes et surtout l’insécurité sur une partie du territoire, empêchant la poursuite des activités de promotion de l’emploi.
Pour son Directeur Général, Ibrahim Ag Nock, l’ANPE, avec un budget d’environ 4 milliards de FCFA en 2016, va jouer toute sa partition dans la concrétisation de l’ambitieux programme de création de 200 000 emplois promis par le Chef de l’Etat dans son projet de société. Ainsi, l’Agence Nationale Pour l’Emploi va se lancer dans un grand projet de 2500 PME / PMI.
Celles-ci vont générer, selon Ibrahim Ag Nock, 10 000 emplois, soit 10 fois plus que l’exercice précédent, qui avait vu la création de 1 000 emplois directs. Ces activités de créations d’emplois vont essentiellement concerner le monde rural et les secteurs favorables à l’autonomisation des femmes, afin de booster ces secteurs, qui demeurent à présent insuffisamment exploités.
Toutes choses qui reflètent la nouvelle orientation prônée, selon Moussa Kanouté, par le Plan stratégique de développement, pour une intensification plus accrue sur le terrain des activités liées à l’intermédiation entre les deux variables essentielles du marché, à savoir l’offre et la demande de travail.
Yaya Samaké