Exercice démocratique, les questions orales constituent à la fois un cadre et une opportunité pour les élus de la nation d’éclairer le Parlement et par delà l’opinion publique sur des sujets d’actualité nationale. C’est en vertu de cette prérogative de l’Assemblée nationale que le député Amadou Araba Doumbia élu à Niono, a adressé des questions orales au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine.
En l’absence de celui-ci parti en mission, c’est le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdourhamane Sylla qui a répondu aux questions. La séance s’est déroulée en présence du ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des relations avec les Institutions, Mme Diarra Racky Talla.
Les questions orales se rapportaient à une affaire de visa de député élu à Kolondiéba, Oumar Mariko. Celui-ci a reçu une fin de non recevoir suite à sa demande de visa Schengen déposée au consulat de France à Bamako.
Le consulat reprocherait au député d’avoir déclaré qu’il fait l’objet d’une poursuite judiciaire. Disposant de ces informations, les autorités consulaires ont adressé la lettre N° 508788/CD du 29 mai 2009 au ministère des Affaires étrangères dans laquelle il est demandé à l’honorable Mariko d’apporter les preuves de sa non culpabilité.
Cette version de l’affaire est battue en brèche par le député interpellateur qui soutient que la lettre N° 508788/ CD ne comporte pas de telles mentions. Il enchaînera ensuite avec une série de questions censées établir « la mauvaise foi du gouvernement ». Que représente l’Assemblée nationale du Mali pour vous en tant que ministre des Affaires étrangères ? Confirmez vous que l’ambassade de la France a refusé le visa à l’honorable Oumar Mariko ? Si oui, êtes vous d’accord avec position de refuser le visa à un député sur la base d’une simple déclaration à la presse soutenant qu’il est poursuivi pour meurtre ? Qu’est-ce que l’Etat malien reproche à l’honorable Oumar Mariko, par ailleurs président du parti SADI ?
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