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Lutte contre l’immigration : Le drame mis en scène à Bafoulabé
Publié le vendredi 29 avril 2016  |  La Sirène




L’Association pour le Développement du Cercle de Bafoulabé ADB en concertation avec l’Association des Jeunes pour le Developpement de Selinkegny à Bamako et ‘Association des Femmes Guimbaya-Ton de Mahina sont à pied d’œuvre pour la sensibilisation contre les dangers de l’émigration clandestine. Fort du constat que le Mali s’illustre dans la sous région comme modèle de pays d’émigration. Conscient qu’une majorité de ce public est originaire de la région de Kayes notamment issue du cercle de Bafoulabé ont décidé de soigner le mal à la source.
De nos jours l’ADB et ses partenaires associatifs locaux sont en cours d’agir en parcourant les localités concernées par le fléau en vue d’une sensibilisation de taille. Nul n’est sans savoir que l’émigration clandestine est un crime qui décime jour après la jeunesse malienne. Le démarrage de cette action d’envergure s’étale sur une année dont le lancement a eu lieu samedi 23 avril 2016 à 10h30 à Bafoulabé au rond point Mali Sadio. Pour se faire une délégation de l’ADB en collaboration avec le comité d’organisation locale travaille au coude à coude sur le terrain. Il n’est point à rappeler qu’une des plaies majeures de bon nombre de pays africains demeure l’émigration clandestine autrement appelé : Dougouma Sira. Bafoulabé, terre d’émigration par excellence n’échappe pas à la règle. Comme un effet de mode ou une fougue de jeunesse peut être qu’ils s’en aillent à pieds ou à dos d’âne peu importe aux jeunes de risquer leur vie. Ils s’engouffrent dans ce réseau pervers guidés par l’illusion de regagner l’eldorado pour s’enrichir à la vitesse de la lumière. Dans cette catastrophe migratoire ils tentent de franchir frauduleusement les frontières jalousement gardées d’un continent à l’autre. Certains y ont trouvé leur gagne pain : les fameux passeurs. Ce sont eux qui tirent le gros lot de cette monstre illégalité. Ils ne se cassent point la tête. Une vieille pirogue leur suffit pour retourner les jeunes dans la farine. Muni de ce moyen de transport de fortune les passagers affrontent la mer déchainée. Rares sont les embarcations qui échouent au large de la méditerranée sans un natif malien à bord. Faut-il encore mourir en cours de chemin aux portes de l’Europe pour améliorer leur contraignante condition de vie sans jamais y accéder ? C’est à ce défi majeur auquel vient de s’attaquer les trois associations autour d’un projet commun.
Aujourd’hui il est grand temps que les mentalités changent pour que la société civile agisse sereinement. Une multitude d’exemples palpables sont étalées aux yeux de tous. A Soroman Kimbilé dans la commune de Diakon une famille a perdu 6 enfants. Vers Yelimané un chef de famille a perdu trois fils dans sa lignée après avoir financé leur départ vers la Libye. La localité de Madalaya a perdu 40 jeunes dont 40 espoirs du village avalés par la mer.
Seule une politique d’égalité de chance pour tous impulsée par l’Etat pourrait freiner cette hémorragie qui n’a pas fini d’endeuiller les familles pauvres au fin fond des communes rurales. Là ou le bas blesse, une majorité de jeunes ont toutes les peines du monde pour accéder à l’emploi. Cette autre politique d’incitation à rester au pays d’origine demeure la seule alternative qui prévaut actuellement. Enfin la leçon à retenir pour ce lancement se définit comme suit : ne pas partir vaut mieux que de mourir en cours de route.
Aboubacar Eros Sissoko
Bafoulabé, un hippopotame en furie s’attaque aux hommes
Depuis plus d’une année la population du cercle de Bafoulabé ne sait plus à quel saint se vouer à cause d’un hippopotame en furie contre les hommes. Hier, dans la même ville un hippopotame a forcé l’admiration de tous. Encore de nos jours les griots du Mandé n’ont toujours pas fini de le magnifier tant l’animal demeurait le pacifique ami des hommes. D’ailleurs l’amitié extraordinaire qu’il noua avec les humains fut transcrite dans les annales des légendes des trois pays que traversent le fleuve Sénégal à savoir la Guinée Conakry, le Mali et le Sénégal sous le nom de la légende de Bafoulabé Mali-Sadio.
Hippopotame atypique, une singulière tâche blanche ornait son front et ses quatre pattes. En son temps, il noua une amitié indescriptible avec l’une des filles du village du nom de Sadio chanté par les célébrités de la sous-région à l’image de Kouyaté Sori Kandia de la Guinée Conakry, Mah Kouyaté et feu Mangala Camara du Mali. De nos jours en lieu et place sur les rives du fleuve Sénégal un de ses descendants défraie la chronique en s’attaquant de manière régulière aux hommes. Son mode opératoire reste identique. Il surgit des profondeurs de l’eau et propulse quiconque s’aventure à extraire un grain de sable. L’année dernière à Baboroto, un homme fut sa victime. Il y’a deux semaines un second préoccupé dans l’extraction du sable a été grièvement blessé par le pachyderme. Actuellement le sort de l’animal est scellé par les services des eaux et forets qui sont à ses trousses.
Suite à une longue réflexion, l’agissement de l’hippopotame parait compréhensif. Il en résulte que l’animal supporte mal l’intrusion des hommes au cœur de son milieu naturel. Depuis plusieurs décennies les populations de Bafoulabé et Mahina se retrouvent retrancher dans leur localité par l’incapacité des tenants du pouvoir de doter le Transrail d’une tête de train digne de ce nom. N’ayant pas les moyens de transport adaptés ceux-ci se focalisent constamment dans le nid du fleuve. Et pourtant ce n’est pas tant les moyens financiers qui manquent à l’Etat Seulement il n’en a pas fait une priorité pour combler ce vide. Après tout, vingt milliards de FCFA a été investi pour offrir un avion au Président Ibrahima Boubacar Keïta. Cet investissement pouvait largement désenclaver l’ensemble des communes limitrophes de la voie ferrée de Kayes à Bamako qui ont toutes les peines du monde à se déplacer par le train.
En conséquence l’hippopotame sans être doté de la parole lance une invitation au gouvernement du Mali de mettre les petits pieds dans les grands pour résoudre cet épineux problème. Qui dit mieux ?
Aboubacar Eros Sissoko
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