Cela est une histoire réelle qui s’est passée à Point-G, la semaine dernière. En effet, Bakary un habitant du quartier de Point-G est décédé, suite à une longue maladie. Une semaine après l’enterrement et les protocoles funèbres, ses parents décident de faire des sacrifices pour le repos de son âme. Convaincue que son ex-mari D., imam de Sogoubougouni (le quartier le plus proche de Point-G) sera au rendez-vous, A empoisonna les repas dans l’intention de tuer ce dernier.
Toutes les personnes qui ont eu la malchance de consommer les repas sacrificiels de Bakary sont tombées malades. Toutes et sans exception aucune. D’aucuns ont été conduits d’urgence à l’hôpital, d’autres plus résistants ont eu une dysenterie terrible. Abasourdis, les uns comme les autres, chacun commença à mener des investigations. Dans le quartier, cette tragédie entretenait toutes les conversations, et chacun y faisait son interprétation. Dans ce tourbillon d’inquiétude, selon plusieurs personnes que nous avons entendues, A aurait refusé de manger tout ce qui était à sa portée buccale ce jour là. Elle aurait également demandé à sa fille de rentrer à la maison dès qu’on s’apprêtait à servir les repas. Ce sont ces éléments qui ont permis aux uns et aux autres de lever toute équivoque sur sa responsabilité. Car aussi, A était prise pour cible pour avoir commis ce même acte ignoble une fois. Face à l’insistance et les menaces de la population, elle a fini par reconnaitre les faits et demandé pardon. ‘’J’ai fait tout ça contre mon ex-mari. Aussi, je ne savais pas que cela pouvait avoir des effets sur d’autres personnes. Je regrette très sincèrement et vous prie de me pardonner.’’ Pour sa part, F.K se plaint : ‘’Mes deux enfants ont failli mourir rien qu’à cause de cette femme sans cœur. Je ne suis pas sûre de pouvoir la pardonner un jour’’. Selon plusieurs sources ayant décidé de garder l’anonymat, A a été justement répudiée par son mari pour une tentative d’empoisonnement.
NB : Des mesures très rigoureuses doivent être mises en place pour que n’importe qui n’ait plus accès à la préparation des nourritures collectives, afin d’éviter l’irréparable.