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Dans les malheurs de la filière élevage malienne : Le Synelprov dénonce le gouvernement et les manigances de Bakary Togola de l’Apcam
Publié le samedi 30 avril 2016  |  pays emergent
Coopération
© aBamako.com par mouhamar
Coopération Mali-Maroc : 17 conventions signées
Bamako, le 20 février 2014. La signature de conventions de partenariat entre les gouvernements et les opérateurs économiques du Mali et du Maroc, sur plusieurs secteurs d’activités identifiés, a eu lieu ce jeudi dans la salle des banquets du palais présidentiel.Photo: Bakary Togola.




Face à la désastreuse situation de l’élevage au Mali, le Syndicat National des Eleveurs( SYNELPROV) a organisé le samedi 23 avril 2016 à la Maison de la Presse, une conférence de presse, animèe par Barou Fall, président du SYNELPROV, au cours de laquelle les maux que connait la filière, du fait des autorités ont été dénoncés ainsi que le sabotage de Bakary Togola de l’Apcam. Il avait à ses côtés plusieurs membres du Bureau.
Dans son propos préliminaire, le président du Synelprov, Barou Fall, a tenu à informer l’opinion nationale en général et les éleveurs, en particulier, de la situation qui prévaut du fait du comportement de l’Etat.

Selon lui, le Mali est un pays d’élevage qui regorge d’un potentiel de production animale capable de couvrir ses besoins en lait, viande et dérivés. L’absence d’une vraie volonté politique plombe tous les espoirs des éleveurs et présage d’une disparition progressive d’un joyau de l’économie malienne. Cependant, l’élevage contribue à 10% du PIB national et 80% au revenu des populations des zones exclusivement pastorales; 15% des recettes d’exportation et occupe le 3eme rang en recettes d’exploitation, après l’or et le coton. Avec plus de 10 millions de bovins et 31 millions de caprins et ovins, 900.000 camelins et 35 000 000 de volailles, le Mali est 1er pays d’élevage de l’UEMOA et 2eme de la zone CEDEAO, selon les statistiques.

Mais, malgré tout, ce sous-secteur est considéré au Mali comme le parent pauvre du Ministère du Développement Rural., a déclaré Barou Fall.

Il a révélé que le Mali importe pour plus de 35 milliards de lait et de produits laitiers par an. « Malgré tout, il n’atteint pas la norme de la FAO de consommation de lait par an : 62 litres/personne/an », a-t-il déploré. Et d’ajouter qu’en dépit de ces contraintes qui entravent le développement du secteur de l’élevage au Mali, force est de constater que l’Etat n’a pas mis en œuvre une véritable politique d’élevage. Selon lui, l’Etat tente tant bien que mal de soutenir le sous-secteur. Récemment, la coopération sud-sud Maroc-Mali a permis de mettre à la disposition de sous-secteur 125 000 doses de semences bovines, qui se composent de 115000 doses pour la production laitière et 10 000 doses pour l’embouche bovine.

Les premiers veaux issus de ce croisement sont nés. Ils ont besoin d’une alimentation équilibrée, constituée de foin de qualité et d’un complément d’aliment bétail concentré, a-t-il expliqué. Cependant, a-t-il déploré, « les mesures d’accompagnement prévues par l’Etat n’ont pas suivi. En effet, l’Etat avait annoncé une subvention de l’aliment bétail concentré d’un montant de 5 milliards de FCFA pour la campagne agricole 2014-2015. Sur ce montant, seuls 67 784 400 FCFA, ont été effectivement livré par les établissements Achkar. L’opérateur économique a suspendu la livraison de l’aliment concentré pour la production laitière, car il n’a pas été payé ».

Par ailleurs, il a révélé qu’au titre de la campagne 2015-2016, qui s’achève dans une semaine, aucune subvention n’a été accordée et aucun espoir n’est permis pour la poursuite de la subvention annoncée.
A côté de cela, il a expliqué que le sous-secteur agricole bénéficie depuis près d’une décennie, d’une subvention annuelle qui se chiffre à plus de 35 milliards de FCFA par an. Il existe alors un écart criard de traitement des deux sous-secteurs par l’Etat.
En termes des difficultés, le président Fall a énuméré quelques maux qui minent le sous-secteur de l’élevage. Il s’agit du prix prohibitif de l’aliment bétail, dont la tonne a atteint 200 000 FCFA lors de la campagne passée; ainsi que les 77 millions de tonnes de MS(matière sèches) par an de fourrage animalier sont mal exploités, du fait d’un manque cruel de matériel d’élevage, tels que les botteleuses, les ensileuses et les hache paille, et des feux de brousse.
Par rapport à la situation de l’insécurité, selon lui, les éleveurs ont payé, lors des crises sécuritaires, la plus forte tribu à cause des vols du cheptel convoité par les rebelles et les bandits armés, ainsi que de la mauvaise délimitation des pâturages.
S’agissant de la santé animale, il déploré le coût élevé des médicaments vétérinaires, de la prestation des mandataires et de la mauvaise organisation du mandat sanitaire.
Il y a aussi le problème d’accès aux prêts bancaires et à la propriété foncière; ainsi que le manque d’organisation des structures à la base, à l’image des OP agricoles.
Par rapport au mépris du gouvernement et de l’APCAM, selon le président Barou Fall, le département de tutelle n’a pas voulu recevoir une délégation du Synelprov, venue le féliciter après la création du Ministère de l’Elevage et de la Pêche.
Il a ensuite dénoncé le comportement du président de l’Apcam lors de la phase des préparatifs du SIAGRI 2016. Car, dit-il, son organisation n’a pas été associée. C’est seulement à trois jours de l’évènement qu’ils ont eu l’information. Face à ce comportement et au manque de considération, le Synelprov de concert avec la base n’a pas voulu participer à la foire, a expliqué le président. A cela s’ajoute le problème des 1000 tracteurs subventionnés par l’Etat pour les producteurs et dont aucun n’est dédié aux travaux de l’élevage, a-t-il regretté.


BD
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