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Du rififi à l’université de Bamako : La colère du Doyen Papa Kanté de la FSEG
Publié le samedi 30 avril 2016  |  Autre presse
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© Autre presse par DR
Université de Bamako ( Mali )




Le Doyen, Ousmane Papa Kanté de la Faculté des sciences économiques et de gestion ne décolère pas contre les fossoyeurs de l’école malienne, les politiques qui instrumentalisent les élèves et les étudiants à dessein. Cela a été le cas lors des dernières élections du bureau national de l’AEEM qui ont vu malheureusement naître le bureau parallèle de Salam dit Willis. Alors qu’un autre établi selon les textes, en toute légalité et légitimité, avait vu la reconduction d’Ibrahim Traoré, alias Jack Bower, pour un nouveau bail à la tête du bureau national de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali. La porte est ainsi ouverte à une division durable, sinon à une fracture grave, irrémédiable de la cohésion et de l’unité du monde estudiantin et scolaire à des fins inavouées. Qui y a intérêt ? Papa Ousmane Kanté, le Doyen de la fac des sciences économiques et de gestion d’où tout est parti, livre son sentiment dans cette tribune bien sentie, en invitant les autorités et la justice saisies à faire leur devoir, pour permettre à l’Ecole malienne de revenir sur les rails dans un espace scolaire convivial et apaisé, après les durs événements du 6 mars 2015 où des violences extraordinaires avaient été perpétrées à l’arme blanche et au pistolet par des groupuscules de l’AEEM commanditées pour semer le désordre dans l’espace universitaire et empêcher les examens.

« L’école malienne est malade, nous dit-on tous les jours, c’est peut-être vrai. La notion d’école apaisée est à la mode et on essaie de faire passer le message que ce corps malade peut être et est apaisé. Ce message que tout le monde se donne tant de mal à véhiculer est un leurre car ceux qui cherchent à prendre le contrôle de l’école ont besoin de masquer la réalité et de la défigurer pour arriver à leur fin.



Les évènements du six mars 2015 à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Bamako ne constituent certes qu’un moment de la vie de l’école malienne, mais très instructif et révélateur des réalités de l’école.

En effet, c’est le comité AEEM 2014-2015 de la faculté qui organise des groupuscules pour violenter les étudiants du semestre 1 LMD (Licence-Master-Doctorat) et les empêcher de subir leur évaluation dans les premiers modules. Car leur mot d’ordre de boycott n’a pas été suivi. Ces étudiants de Semestre1 ont été battus tout comme les policiers qui étaient censés assurer leur sécurité avant l’arrivée de renforts. Avec ces renforts et le retournement de situation qui s’en sont suivies, les forces de l’ordre ont interpelé certains étudiants qui, après un passage par la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, ont été jugés le 7 avril dernier. C’est la faculté qui a porté plainte contre ceux qui ont été interpelés et même ceux qui ne l’ont pas été. Quelle surprise pour nous les victimes des casses et des violences de ne pas être au courant du jugement, de la négation et de la falsification de toutes les réalités mettant en cause les interpellés ! Il faut croire qu’il existe deux justices : Une très laxiste pour les casseurs et l’autre très méchante avec les victimes
. Ce qui n’est pas de nature à encourager le justiciable à croire en la justice de son pays.

Tembiné, le député de la commune V, selon l’association des anciens de L’UNEEM, est allé voir Madame la garde des sceaux pour intervenir au profit des prévenus, en pure perte. Mais l’intervention des anciens de L’UNEEM a été concluante, mais pour quel résultat ? Car le jour de leur libération, certains sont revenus à la faculté agresser d’autres étudiants, dont la plainte est au niveau des autorités judiciaires de la commune.

Pour une école apaisée, le député avait besoin des détenus et surtout de l’ancien SG du comité FSEG qui est acquis à sa cause et dont les errements ont conduit certains de ses camarades à la dérive. Dérive qui leur fait croire que l’école leur appartient et que tout leur permis. . Il y a des enseignants qui soutiennent ces actions. Ce sont Antoine Camara et Toumani Bagayoko, tous deux maitres de conférences à la FSEG.

Ceux qui empêchent nos enfants d’aller à l’école, les menacent avec des armes à feu et autres armes blanches ne peuvent s’ériger en responsables soucieux de leur devenir. L’école malienne n’a pas besoin d’une association inféodée à un parti politique et si un responsable politique pense contrôler une association estudiantine, alors le pluralisme syndical doit voir le jour à l’école.

Le résultat du travail du député est d’avoir sonné le glas du monolithisme syndical estudiantin.

Les étudiants après avoir survécu au six mars doivent se déterminer sans aucune ingérence. La peur n’a jamais rien résolu ».

Ousmane Papa KANTE

Doyen de la FSEG
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