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MJP : Plus de 13 milliards FCFA pour améliorer le secteur de la justice
Publié le lundi 2 mai 2016  |  Le Prétoire
Atelier
© aBamako.com par FS
Atelier de formation des magistrats et auxiliaires de justice sur les Violences Basées sur le Genre (VBG)
L`hôtel Salam a abrité le 23 Février 2016, la cérémonie d`ouverture de l`Atelier de formation des magistrats et auxiliaires de justice sur les Violences Basées sur le Genre (VBG).




Le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, a procédé, le jeudi 28 avril 2016, à l’Institut national de formation judiciaire Me Demba Diallo, au lancement du Programme sur la Justice au Mali (MJP).

Le Programme sur la Justice au Mali est un projet de l’Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le Développement International (Usaid), exécuté par l’organisation «Checchi and Company Consulting». En effet, le Projet de l’Usaid pour la Justice au Mali correspond au troisième domaine d’intervention de l’Initiative pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (SGI) dite Initiative Obama. Il est le prolongement des engagements résultant du sommet des leaders des Etats-Unis d’Amérique et d’Afrique qui s’est tenu en août 2014. Parmi ces engagements, figure l’Initiative pour la Gouvernance dans le Secteur de la Sécurité (SGI), pour lequel un domaine d’intervention spécifique du Plan d’action conjoint du pays concerne le soutien au ministère de la Justice du Mali dans le cadre de l’exécution de son Programme d’Urgence pour le renforcement du système judiciaire, notamment en améliorant la gestion des ressources humaines. En clair, ce programme a pour objectif global d’aider le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme à mettre en œuvre une stratégie appropriée de gestion des ressources humaines et de lutte contre l’impunité.

Ce programme, d’une durée de 5 ans, selon le Directeur du MJP, Jean H Lavoie, devra permettre de renforcer le secteur de la justice au Mali en vue d’accroitre l’efficacité de l’administration de la justice et promouvoir l’accès à la justice par le truchement des mécanismes formels et informels, particulièrement dans les milieux ruraux et les communautés éloignées des services étatiques de la justice, et dans lesquels se développent des obstacles à l’accès et la distribution de la justice, notamment l’absence des services judiciaires fonctionnels, l’absence des mécanismes de l’aide juridique et juridictionnelle, la multiplication des pratiques discriminatoires en fonction du genre, de l’ethnie, de la race et de la classe sociale, ainsi que la prévalence de la corruption structurelle qui est une obstruction au fonctionnement du secteur judiciaire et une entrave au déroulement des activités économiques.

Profitant de l’occasion, l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali, Paul A. Folmsbee, a souligné que les défis de la justice ne sont pas uniquement des défis du système judiciaire, c’est-à-dire la justice formelle. «Le renforcement du secteur de la justice formelle et informelle au Mali devra adopter une démarche sensible au genre et à l’inclusion sociale. Pour ce faire, il faudra développer des stratégies d’accès à la justice pour les femmes et d’autres personnes vulnérables. C’est à cela que s’attèle le MJP, c’est-à-dire faire reculer les murs de toute discrimination basée sur le genre, l’ethnie, la race et le rang social», a martelé M. Folmsbee.

D’un montant prévisionnel de plus de 13 milliards de francs CFA pour la période 2016-2020, le Projet, selon le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, comprend, entre autres volets, le renforcement de la gestion des ressources humaines; l’amélioration de l’accessibilité de la justice et la lutte contre la corruption sur les corridors routiers Sikasso-Koury et Sikasso-Hèrèmakono. «Le projet de l’Usaid pour la Justice au Mali dont la pertinence est avérée arrive à un moment où la demande de justice est très forte, mais aussi après la signature de l’Accord de paix qui fait de la justice le socle de la réconciliation nationale en vue d’asseoir une paix durable. C’est un projet innovant, car il s’inscrit dans une approche participative qui met les services centraux du département au cœur de la mise en œuvre des activités programmées», se réjouit Madame le Ministre.

En outre, la particularité de ce projet, selon le Ministre, réside dans le partenariat avec les acteurs de la société civile, notamment les associations intervenant dans les domaines de l’accès à la justice et de la lutte contre l’impunité.

Ibrahim M.GUEYE
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