Pour lutter contre le réchauffement climatique sur notre planète dont le constat est épouvantable dans les pays en voie de développement, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD), Ousmane Koné, mise sur une action concertée des acteurs et invite la population à une prise de conscience sur les effets du changement climatique. Même s’il sait que le chemin sera long et parsemé d’écueils.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable Ousmane Koné était l’invité du plateau action gouvernementale de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), le jeudi 28 avril courant. Au menu des échanges : la protection de l’environnement, le réchauffement climatique et l’assainissement.
D’entrée de jeu, le MEADD a déploré que le réchauffement climatique se poursuive et que ses conséquences sur notre planète soient épouvantables à cause des gaz à effet de serre.
“Les menaces qui concernent aujourd’hui l’environnement sont des menaces durables. Des communautés, des villes et des pays risquent d’être confrontées à de graves perturbations, dommages et bouleversements et ces risques sont repartis inégalement”, a averti le ministre, proposant des mesures d’atténuations.
Il a estimé que les communautés et les acteurs doivent s’engager dans une dynamique de ralentissement de cette menace, comme le gouvernement le fait. “Toutes les actions du gouvernement sont coordonnées dans ce sens. Et même du côté de la population. Je constate aujourd’hui une prise de conscience sur la menace. Le changement est visible”, a-t-il reconnu, précisant que les engagements pris à Paris ont été la phase technique.
Pour le ministre, il faut une action concertée des acteurs et invite la population à une prise de conscience des effets du climat.
S’agissant de la protection de l’environnement et du développement durable, il a déclaré que les mesures prises pour réduire les effets de la déforestation et des feux de brousse doivent être renforcées et développer la politique des énergies renouvelables.
“La situation de notre environnement exige des attitudes mesurables pour limiter l’avancée du désert à travers le reboisement. Ce sont des mesures d’adaptation qui permettent de bâtir une économie verte et de développer l’énergie renouvelable. Notre soleil doit être une source d’énergie recherchée…”
L’orpaillage en cause
Le ministre a aussi évoqué la collaboration des collectivités décentralisées, les agents forestiers et les autorités traditionnelles. “La situation des espèces est alarmante. Les lions, les girafes et les éléphants sont menacés dans la forêt du Gourma. Ces espèces sont la cible des personnes malintentionnées, alors qu’il est interdit de les tuer. C’est pourquoi nous avons élaboré un programme ‘Environnement/projets sous-régionaux’. Il s’agit de la lutte contre l’ensablement dans le bassin du fleuve Niger, la grande muraille verte, projet aires protégées résilientes aux changements climatiques, Programme régional d’aménagement intègre du massif du Fouta Djallon et le Programme régional biosécurité de l’Uémoa”, a-t-il rappelé.
Dans le cadre de la protection de l’environnement, le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, en collaboration avec le ministère des Mines va bientôt mettre en place un règlement plus sévère contre l’utilisation des produits qui provoquent l’érosion des terres agricoles et qui menacent toutes les activités liées à l’agriculture et à l’élevage.
“Cette politique est une volonté manifeste du gouvernement pour la préservation de l’environnement dans les sites d’orpaillage traditionnel. La question de l’environnement et de l’assainissement est une responsabilité transversale. C’est pourquoi la politique sera appuyée par la mise en mettre en place d’une police sanitaire”, a annoncé le ministre Ousmane Koné.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable est certes conscient des immenses défis du département, mais il demeure optimiste parce que, selon lui, les différentes politiques entreprises vont fortement contribuer à l’atteinte des objectifs.
Bréhima Sogoba