Les nombreuses anomalies qui ont entaché les récentes élections professionnelles continuent de faire couler de la salive. En aucun moment, indique t -on, le Ministre chargé du Travail n’a été impliqué dans la démarche. D’oû l’absence de son Arrêté définissant les modalités dudit scrutin. Aussi parmi les candidats, l’on notait un haut cadre de la boîte. Inéligible donc comme délégué du personnel. Mieux, assure t – on ; lorsqu’il y a élections des délégués du personnel, il s’agit surtout de listes de candidats à voter et non une seule personne. En l’occurrence une femme, bien que haut cadre, qui n’aurait rien derrière elle.
Autant de bévues qui semblent entraîner la grogne surtout au niveau des femmes de l’INPS qui ne comprennent pas et n’acceptent pas l’incongruité d’affecter la prééminence à la candidate de la CDTM. D’ailleurs, certaines travailleuses ajoutent qu’accepter le fait accompli de ces élections, ce serait prendre la défense de la fausseté.
Faut- il rappeler que l’exigence de participation aux Institutions de consultations en milieu de travail a été formulée par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) à laquelle sont venues s’ajouter la Confédération Malienne des Travailleurs (CMT) crée suite à la défection de son fondateur de la CSTM) et la Confédération Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) dissidente de l’UNTM. Cette exigence a donc rendu indispensable la tenue d’élections professionnelles dans notre pays. Mais sur quelle base ?
Tout le monde sait que l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) est la première centrale syndicale créée au Mali. CSTM, CMT et CDTM sont donc ses cadettes et nièces. Alors, pour participer aux Institutions de consultation, le syndicat doit être reconnu représentatif. C’est-à-dire avoir un nombre de voix ou de sièges déterminés. En la matière, le Ministre chargé du Travail est délégué par le Gouvernement pour piloter la tenue des élections professionnelles. Ainsi, les services et entreprises sont répertoriés, le nombre des travailleurs connu et le nombre de Délégués du Personnel fixé. Cela est très important car le scrutin est indirect.
Les Pionniers du syndicalisme de notre pays estimaient que les intimidations, la corruption de l’administration, aient faussé les données. Les chefs de services et de directions peuvent intervenir souvent. En a t – il été à l’INPS ? Beaucoup de gens y croient. Des témoignages émanant des agents, surtout des femmes travailleuses, attestent que tout avait été concocté pour barrer la route à Saiba Sissoko de l’UNTM, pourtant largement représentatif.
Selon nos sources en tout cas, ce dernier et ses camarades n’entendent pas en rester là. Des actions sont envisagées dans un proche avenir.
B. Koné