Pendant ces trois journées, les soldats des bâtiments et des infrastructures ont échangé avec le monde extérieur sur les enjeux et les défis de la profession. La cérémonie d’ouverture a eu lieu, le vendredi 29 avril, sous la présidence du ministre de l’Equipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré.
A préciser que le thème retenu pour ces journées était : « Le rôle de l’ingénieur conseil dans le développement du Mali ». L’objectif était de permettre aux acteurs de la profession et au public d’échanger sur l’offre afin de la faire évoluer et de l’améliorer. Le Président de l’Ordre national des ingénieurs conseils du Mali (OICM), Boubacar Sissao, a précisé que la profession contribue et participe au développement du pays.
Une contribution qui mérite, à l’en croire, d’être accompagnée. Notammentà travers l’harmonisation des textes régissant les professions d’ingénieur et d’ingénieur conseil dans le bâtiment et les travaux particuliers dans l’espace UEMOA ; l’adoption des textes communautaires comme indiqué à Ouagadougou en 2013 et 2014 ; la mise à jour de la loi n°97-028 du 20 mai 1997 régissant la profession d’ingénieur conseil.
Toujours selon le Président Sissao, l’ingénieur conseil malien souffre au quotidien par rapport à ses homologues de l’espace UEMOA. Ces maux ont pour noms : des honoraires dérisoires ; la prolifération de bureaux d’études non inscrits à l’ordre ; les critères d’évaluation des offres techniques des demandes de propositions viciés ou hors de portée ; la non application des clauses préférentielles dans les offres internationales et la publication tardive dans la presse des appels d’offres par les autorités contractuelles. Sur les 300 milliards FCFA qu’investit en moyenne le Mali dans le BTP, moins de 1% de ce montant revient aux bureaux d’ingénieur conseils, architectes, géomètres experts et urbanistes.
Le ministre de l’Equipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, a salué les travaux faits par les ingénieurs sous la pluie et le soleil. Il leur a rassuré du soutien de son département.
Soulignons que ces journées ont été marquées par des panels sur les infrastructures, le bâtiment, l’eau, l’électricité, la gouvernance et la réglementation du secteur. L’Ordre national des ingénieurs conseils a été créé en 1997. Il compte à ce jour 85 membres dont 6 femmes et représente 2% du PIB.
S.K. KONÉ