L’Assurance Maladie Obligatoire (Amo) est une chance pour notre pays et un espoir pour nos populations. Pourtant, elle n’a pas connu des débuts faciles. Elle a, en effet, traversé une phase trouble, marquée par des manifestations de rejet, dues essentiellement à la mauvaise communication utilisée au tout début. Une période aujourd’hui révolue.
Dans le cadre d’un repositionnement de l’Amo et pour donner les explications justes aux populations au sujet des nombreux atouts que présente cette assurance, la Direction de la structure, dirigée par Luc Togo, a décidé de corriger le tir, en améliorant sa communication. C’est le début d’un partenariat riche et fécond entre la Canam et la presse, à travers, notamment l’Association des éditeurs de la presse privée (Assep). A travers séminaires, ateliers, visites de terrain, caravanes médiatiques, la CANAM est partie vers les populations pour les démontrer, de manière pragmatique, pourquoi elles doivent massivement adhérer à l’AMO dont l’une des particularités est rappelée dans le slogan : «Assuré à l’AMO, on cotise selon ses revenus et on est pris en charge selon ses besoins sanitaires».
Après les étapes de Ségou, Fana, Markala, Sikasso, Bougouni, les deux partenaires, CANAM/ASSEP étaient, vendredi dernier à Koulikoro pour une journée d’information sur le «Système intégré de l’AMO comprenant des serveurs, des équipements d’enrôlement biométrique et de production de cartes biométriques». Avec ce nouveau système, cette nouvelle formule, il s’agit, concrètement d’abandonner les cartes d’assurés actuelles, moins sécurisées, pour une nouvelle carte avec toutes les données biométriques de l’assuré.
Pour cette journée, une importante délégation de la CANAM a effectué le déplacement dans la capitale du Méguétan, pour présenter les avantages de la nouvelle réforme introduite par l’Assurance Maladie Obligatoire.
L’Association des éditeurs de la presse privée était représentée par Birama Fall et Bassidiki Touré, respectivement président et secrétaire général. Aussi, plus d’une soixantaine de journalistes ont pris part à cette rencontre placée sous la présidence de Wénégué Diarra, directeur de cabinet du gouverneur de la région.
Dans son discours de bienvenue, Issouf Papa Traoré, le maire de la commune urbaine de Koulikoro, a insisté sur l’importance de l’AMO dans un pays comme le notre. Pour l’édile, la tenue, à Koulikoro, d’une telle journée d’information contribue à combler le déficit communicationnel qui entourait l’AMO.
Le chef du service d’appui aux OGD, Seriba Traoré a, au nom du Directeur Général de la CANAM, salué la qualité du partenariat existant entre sa structure et la presse. «La CANAM a toujours compté sur la presse afin qu’elle serve de relais pour donner à nos populations les informations exactes sur l’AMO», a déclaré M Traoré.
Le Président de l’Assep, Birama Fall, a évoqué, à son tour, les rapports privilégiés que la CANAM a su nouer avec les médias, à travers l’Assep. «Ce partenariat gagnant-gagnant a commencé à produire ses fruits», constate Birama Fall. Qui a tenu à rappeler l’engagement d’un homme, Luc Togo. Le Directeur Général de la CANAM, dira M Fall, a décidé d’aller avec la presse pour donner plus de visibilité à l’AMO.
Le chef de la direction Informatique de la CANAM, Mme Thiam, Jamila Sangaré, a fait une communication présentant les avantages du système intégré de l’AMO. Elle a rappelé les nombreux cas de fraudes qui existaient, avant d’insister sur les nombreux dysfonctionnements que le nouveau système permettra désormais de corriger. Grâce à la nouvelle politique de communication adoptée par la CANAM, l’AMO fait l’objet d’un grand engouement, qui se traduit par des adhésions massives dans tous les secteurs. A la date d’aujourd’hui, on estime à 900 000 les dossiers traités par la CANAM qui, en terme de cotisants enregistre 36 207 (fonctionnaires civils), 30 402 (militaires), 26 686 (fonctionnaires des Collectivités) 44 551 (pensionnés à la Cmss). La même tendance est observée du coté des établissements conventionnés dont le nombre augmente chaque jour. 1621 Cscoms sont aujourd’hui conventionnés à l’AMO. Quant aux pharmacies elles sont estimées à 476 dont 227 à Bamako et 249 dans les régions.
Oumar Diamoye
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