C’est au cours d’un point de presse animé vendredi dernier dans la salle de conférence de la Bourse du Travail que le Secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), M. Yacouba Katilé a présenté le bilan à mi-parcours des revendications entre la Centrale syndicale, le gouvernement et le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM). Un bilan satisfaisant malgré quelques points d’ombres.
Le Secrétaire général de l’UNTM a une fois de plus respecté la tradition à la veille du 1er mai 2016, fête internationale du Travail. En effet, M. Yacouba Katilé, Secrétaire général de la Centrale syndicale, a animé le vendredi 29 avril 2016 à la Bourse du Travail, un point de presse pour faire l’état d’avancement des négociations ouvertes depuis fin juillet-début août 2014 entre l’UNTM-le gouvernement et le CNPM. Des négociations qui ont abouti à la signature d’un procès verbal le 288 octobre 2014. Des négociations qui tournaient autour de 17 points dont certains sont hérités de l’ancien bureau qui les défendait depuis 2011.
Parlant des points d’accord en souffrance, le secrétaire général a mis l’accent sur la diminution de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) qui a fait l’objet de travaux dans une commission mixte qui devait fixer le taux avec une prise d’effet à partir du 1er juillet 2015. Aujourd’hui, une loi a été votée pour diminuer l’ITS de 8% mais son application fait toujours défaut. Dans ce cas, son application étant une obligation, doit être accompagnée de paiements de rappels pour soulager les travailleurs du secteur privé, a rassuré M. Yacouba Katilé.
Concernant la modernisation et la sécurisation de l’Administration générale à travers des moyens logistiques, techniques, humains et financiers, qui demeurait le point 6 des revendications, l’UNTM ne souhaite pas envoyer des cadres à la boucherie dans les régions comme Kidal où des chefs de familles innocents ont trouvé la mort. Par rapport à la convention des chauffeurs routiers, une commission est à pied d’œuvre et le retard pris incombe légèrement aux syndicalistes. Pour preuve, la suspension actuelle des travaux de la commission est à leur demande.
Par rapport à la baisse du prix des loyers des maisons à usage d’habitation, malgré la loi N°2015-036 du 1er juillet 2015 qui affirme assurer la protection du consommateur, cela n’a aucun impact sur le terrain, donc, il y a une violation flagrante d’un accord.
S’agissant du point 10 portant sur la baisse des tarifs d’eau et d’électricité, une revendication vieille de près de dix ans, il était convenu qu’une rencontre ait lieu le 10 avril 2015 pour fixer les nouveaux tarifs d’eau et d’électricité. Ce délai est dépassé sans qu’aucune réunion n’est tenu. Ce volet fait aujourd’hui l’objet d’un traitement par la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau (CREE) et les conclusions qui en résulteront n’engageront pas l’UNTM, a déclaré le Secrétaire général.
Par rapport à la maitrise des prix des produits de première nécessité, le gouvernement est encore dans des considérations bureaucratiques au moment où les Maliens n’ont plus le minimum vital. Plus grave, le gouvernement ne prévoit pas la faisabilité de cette revendication hautement sociale qu’en décembre 2016.
Concernant la relecture des contrats miniers, l’UNTM a souhaité prendre part aux travaux des commissions qui seront mises en place pour le diagnostic du secteur minier. Elle a souhaité même participer à l’élaboration des termes de référence et le suivi de cette revendication.
Par rapport au point 17 sur la participation des travailleurs aux conseils d’Administration des entreprises privées et parapubliques, la mesure semble être acquise mais pour le secteur privé, le gouvernement s’est engagé à créer une commission tripartite.
Il faut noter que ce point de presse a enregistré la présence des membres du Bureau Exécutif National.
Youssouf Sangaré