L’information est tombée dans l’après-midi d’hier: 29 militaires détenus au Camp I, pour lesquels le juge d’instruction avait demandé une liberté provisoire ont regagné leurs domiciles, libres. Car, suite à cette décision, le Procureur général de la Cour d’Appel de Bamako n’avait pas jugé utile de faire appel.
Ils avaient été maintenus en prison jusqu’à l’expiration du délai des 18 jours impartis au Procureur de République et Procureur général de la Cour de Bamako pour faire appel de la décision et qui prend fin demain, vendredi 1er février. Ils ont donc rejoignis les leurs après de longs mois d’absence.
Ce souhait avait déjà fait l’objet de brillantes plaidoiries de la part de certains députés, à la Place de la République à Bagadadji, lors de l’adoption de la Feuille de route de la transition politique. Il s’agit des Maîtres Kassoum Tapo et Hamidou Diabaté.
Le premier a déclaré que le Procureur général de la Cour d’Appel de Bamako lui avait fait savoir qu’il ne ferait pas appel de la décision du juge d’instruction. De son côté, le second, Me Diabaté, était allé plus loin et avait proposé l’adoption d’une loi d’amnistie pour les évènements du 30 avril au 1er mai 2012 et pour les agresseurs du Président de la République par intérim le 21 mai de la même année.
«Nous avons adopté ici une loi d’amnistie pour les évènements du 22 mars 2012. Je crois qu’il faut qu’on aille vers une réconciliation nationale en adoptant des lois d’amnistie pour les évènements du 30 avril au 1er mai 2012 et même pour les agresseurs du Président de la République par intérim. Le Président a dit qu’il pardonnait à ses agresseurs, mais, jusqu’à présent, une information judiciaire est ouverte contre ces gens. Je crois que nous devons nous pardonner et en finir avec ce problème de bérets rouges – verts. Il faut que l’armée se réconcilie avec elle-même», a martelé l’éminent Avocat.
Pour rappel, le juge d’instruction avait prononcé une remise en liberté provisoire pour ces 29 militaires le vendredi 18 janvier dernier. Ils étaient prêts à regagner leurs domiciles avant que l’ordre ne vienne, de la part de l’ex junte, de les empêcher de recouvrer leur liberté.
Youssouf Diallo