Plusieurs maux : mauvaise gouvernance, insécurité chronique, crise financière, économique et sociale ; démobilisation collective etc… Conséquence : la situation actuelle du pays n’incite guère à l’optimisme. Au contraire, le Mali est, de l’avis général, au bord de l’abîme.
Comment en est-on arrivé à ce stade de décomposition avancée pour ce pays qui, dans un passé récent, attirait partenaires et investisseurs étrangers et où s’ouvraient chaque jour de grands chantiers de développement. La question est sur toutes les lèvres. Pour certains, l’explication est simple : c’est une malédiction divine qui s’abat sur le Mali à cause de nos péchés. Pour d’autres, le pays est simplement délaissé par tous, au profit de l’intérêt personnel.
En effet, le « Faso ko » (l’intérêt national) n’existe plus dans l’esprit de la majorité des Maliens. Il est supplanté par le « Yèrè ko» (l’intérêt personnel). Autrement dit, c’est le « chacun pour soi, Dieu pour tous ». C’est cet esprit individualiste qui, aujourd’hui, est l’une des sources des malheurs actuels du Mali. Dommage !
À la sortie de la grave crise sécuritaire et politique de 2012, le Mali pouvait tirer son épingle du jeu, si le pays, à l’image de la Côte d’ivoire, avait eu la chance d’avoir à sa tête un bâtisseur, un homme de vision et d’action. Si Alassane Dramane Ouattara fut envoyé par Dieu aux Ivoiriens pour sauver leur pays, après dix longues années de conflit particulièrement violent et destructeur; au Mali, la baraka divine ne fut pas au rendez-vous. Le pays, logiquement, reste bloqué. Et pour cause…
C H Sylla