Dans la vision d’assurer la pérennisation du régime de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam), un nouveau système d’information intégré à identification biométrique et de type web service sera bientôt mis en œuvre. Pour faire de la presse malienne un véritable relai dans l’information et la sensibilisation des populations sur les avantages et les enjeux de ce nouveau système, la Canam en partenariat avec l’Assep a organisé une journée d’information le vendredi 22 avril dans la salle polyvalente du Centre Sœur Anna Coulibaly de Koulikoro.
Cette journée d’information sur le système intégré de l’Assurance maladie obligatoire (Amo), qui comprend des serveurs, des équipements d’enroulement biométrique et de production de cartes biométriques couplées avec le Nina à l’endroit de la presse malienne, a été organisée grâce au partenariat dynamique entre la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) et l’Association des éditeurs de presse privée (Assep). Car, selon le représentant du directeur général de la Canam, Sériba Traoré, le directeur d’appui aux organismes de gestion délégués (OGD), cette structure est convaincue que la presse a un rôle déterminant dans la vulgarisation de l’information, et reste un véritable relai de sensibilisation entre la Canam et les populations.
Dans sa communication, la directrice du système d’information, Diéminatou Sangaré, explique qu’à travers ce nouveau système, la Canam veut aller vers un processus de mutualisation des données. Ce nouveau système va permettre d’améliorer la gestion de la carte. Ainsi, les nouvelles cartes vont permettre d’éviter les engorgements au niveau des guichets ; contribuer à lutter contre la fraude et à soulager les usagers. Toujours selon les explications de Diéminatou Sangaré, l’objectif visé par la Canam est d’améliorer la gestion du régime l’Amo à travers l’acquisition d’un système d’information.
Aux dires de Mme Sangaré, l’enrôlement exige cette fois-ci, la présence physique de l’assuré, car il nécessite la prise de certaines données biométriques, notamment l’empreinte digitale en plus de la photo de l’assuré. Aussi, la nouvelle carte avec puce sera-t-elle dotée d’un numéro d’identification interne et devrait contribuer à mieux lutter contre la fraude qui s’opère sur les cotisations, par usurpation d’identité ou par falsification d’ordonnance. Les cartes biométriques remplaceront ainsi les anciennes qui devraient être retournées à la Canam.
De plus, ce nouveau système permet aux structures de gestion de l’AMO, à savoir, la Cmss, la Canam et l’Inps, d’augmenter la productivité, d’optimiser les coûts de gestion pour les prestataires conventionnels, de réduire les coûts et les circuits administratifs, d’accélérer le traitement des feuilles de soin, entre autres. S’agissant des assurés, il a pour avantages la simplification des demandes administratives, l’accès à des services complémentaires au travers d’un portail dédié, la disponibilité dans le délai légal des cartes d’assurés, etc.
En terme de chiffre, il faut savoir que l’Amo compte à ce jour 141 846 assurés pour la Caisse nationale de sécurité sociale (Cmss), et 111 630 pour l’Institut national de prévoyance sociale (Inps). Les structures conventionnées s’évaluent à 1621 Cscom, 10 cliniques privées (à Bamako) et 476 pharmacies dont 227 à Bamako. Présentement, la Cmss a remboursé aux pharmaciens et autres prestataires de soins plus de 14 milliards de Fcfa et l’Inps en a déboursé plus de 6 milliards 900 millions.
Au terme de cette journée, les professionnels de la presse privée ont été outillés pour mieux cerner la problématique du sujet.
La cérémonie d’ouverture de cette journée a été présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de la 2ème région, Koulikoro, Ouénégué Diarra, en présence du maire de la commune urbaine de ladite localité, Youssouf Papa Traoré, le président de l’Assep, Birama Fall, la Canam, représentée par une forte délégation, une cinquantaine de journaliste, pour ne citer que ceux-ci.
Bintou Danioko