C’est certainement un événement important qui est passé presque inaperçu : il s’agit de la présence d’une autorité de l’Etat du Mali à Kidal, toujours aux mains des rebelles du MNLA et de leurs alliés jihadistes.
En effet, depuis les événements malheureux qui ont résulté de la visite controversée du Premier ministre d’alors Moussa Mara le 17 mai 2014, aucun officiel malien - à l’exception de l’actuel Premier ministre parti présenter les condoléances du gouvernement à la famille du défunt amenokal Intallah Ag Mohamed - n’avait foulé le sol de la Capitale de l’Adrar des Ifoghas.
Hier donc, le nouveau gouverneur de la région de Kidal, nommé par le conseil des ministres du Mali, y a reçu le secrétaire général adjoint des Nations unies, Hervé Ladsous, en visite dans notre pays. Il reste que c’est un retour en demi-teinte puisque le nouveau chef de l’exécutif régional de Kidal, contrairement à ses homologues des nouvelles régions de Ménaka et de Taoudéni, n’a toujours pas prêté serment pour commencer ses activités.
De plus, disent certains, le nouveau gouverneur n’est qu’un affidé des mouvements armés, qui ont d’ailleurs suscité sa nomination. En tout état de cause, une brèche est ouverte là pour permettre à l’Etat de faire son retour dignement dans la Capitale de l’Adrar des Ifoghas.
DAK