Pour des violences pour le poste de secrétaire général du bureau de l’Association des élèves et étudiants du Mali, l’administration de la Faculté d’histoire et de géographie (FHG), à la demande du comité syndical des enseignants, a fermé l’établissement le mercredi 27 avril 2016. Jusqu’à nouvel ordre.
Située à Sogoniko en Commune VI, la Faculté d’histoire et de géographie est un désert depuis le mercredi dernier. Ce ne sont ni les enseignants ni les étudiants qui sont en grève, mais c’est une mesure administrative qui découle de la situation d’insécurité qui prévaut à la Faculté, liée elle-même au bicéphalisme à l’AEEM depuis la fin de son dernier congrès.
La fermeture est intervenue après des violences perpétrées par deux clans d’étudiants de la Faculté qui se prévalent tous d’un mandat des deux bureaux de coordination de l’AEEM. Dépassées par les événements, l’administration n’a eu d’autre choix que de fermer la Faculté pour ne pas mettre en danger la vie des personnes et demander l’application des sanctions aux auteurs de ces voies de fait.
Siaka Fané, vice-doyen de la FHG, se dit aussi dépassé par les événements. Et d’ajouter qu’il n’est pas question d’exposer la vie des uns et des autres à un quelconque danger. "Il est bon de servir son pays mais c’est aussi essentiel de sauver sa vie", a-t-il ajouté. D’où la sage décision à la demande du syndicat des enseignants de la Faculté de fermer les portes jusqu’à nouvel ordre.
Selon M. Fané, la reprise des cours n’interviendra qu’après le constat de sécurisation totale de la Faculté et l’application des textes à l’encontre des fauteurs de troubles. "On ne peut pas autoriser n’importe qui à faire ce qu’il veut dans l’espace universitaire", a dit le vice-doyen tout en appelant les autorités à prendre des mesures, car "la Faculté vit dans la psychose dans la mesure où c’est une arme à feu qui a été utilisée et les auteurs connus".
En entendant de trouver une solution définitive à la situation, le comité syndical des enseignants prévoit d’organiser un sit-in au rectorat de l’Université des sciences sociales et de gestion (USSG), le lundi prochain ainsi que d’autres mouvements pour exiger l’application des textes qui régissent l’école malienne.
Zoumana Coulibaly