Le jour même où prenaient fin les travaux de la 8e session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le mardi 26 avril dernier, la Coordination des Mouvements armés (CMA) et la Plateforme, par une lettre signée par Me Harouna TOUREH (Plateforme) et par Sidi Brahim Ould Sidatti (CMA), et adressée à l’ambassadeur de la République algérienne, démocratique et populaire, en tant que Chef de file, sollicitaient l’arbitrage de la Médiation internationale.
Le ton de la lettre démontre que la session qui venait de prendre fin n’a pas du tout arrondi les angles ou permis une avancées significatives, même si le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Mahamet Saleh Annadif, s’est montré optimiste estimant que les prochaines sessions permettront de voir le bout du tunnel. Les griefs des deux mouvements armés sont les mêmes que ceux soulevés durant la rencontre de deux jours du Comité de suivi de l’Accord qui s’est tenue dans une ambiance électrique à en croire nos sources.
L’arbitrage sollicité par les mouvements armés porte sur la mise en place des autorités chargées de l’administration des communes, cercles et régions prévue pendant la période intérimaire et l’opérationnalisation des patrouilles mixtes. Pour fonder leur sollicitation, les mouvements armés se fondent sur les articles 52, 53 et 54 qui de l’ambassadeur de la République algérienne, démocratique et populaire le garant et l’autorité morale à même d’exiger des uns et des autres le respect des obligations de chacune des Parties.
Les groupes manifestement sont à bout de patience. D’ailleurs, ils l’ont fait comprendre lors de la 8e session. Haballa Ag Hamzata, porte-parole de la Plateforme déclarait : « tout le monde attend les autorités intérimaires avec impatience (…). C’est pourquoi nous insistons auprès de la Communauté internationale, auprès du gouvernement malien pour que ces autorités soient installées dans les meilleurs délais ». Aussi, dans leur lettre les mouvements armés attendent une réaction diligente de la Médiation internationale.
Par Bertin DAKOUO