Peuls et Bambaras, deux communautés du centre du Mali, se sont affrontés les dimanche et lundi dernier. Ces violences qui ont fait plus d’une dizaine de morts sont survenues après que les Peuls se soient plaints des exactions dirigées contre leur communauté. Les autorités sécuritaires sont donc à pied d’oeuvre pour éviter une guerre civile au Mali, à en croire l’AFP.
Peuls et Bambaras croisent le fer à Ténenkou
Peuls et Bambaras se sont empoignés, deux jours durant, avec des armes à feu et autres armes blanches dans les localités deKoroguiri et de Maléimana. Ainsi que le confirme un membre du gouvernorat de Mopti, sous couvert de l’anonymat : « Ce lundi et dimanche, il y a eu au moins huit civils tués. La semaine dernière, au moins quatre civils ont été tués au cours d’affrontements entre des communautés au centre du Mali. » Avant d’ajouter : « Nous sommes très inquiets parce que les civils se battent avec des armes de guerre. À cause de la situation sécuritaire, la cohabitation devient difficile entre les différentes communautés. »
Notons que les différends entre ces deux communautés seraient nés des récriminations faites aux Peuls par les Bambaras, tendant à les assimiler à des proches du Front de Libération du Macina (FLM) d’Amadou Koufa. La semaine dernière, les Peuls étaient donc montés au créneau pour dénoncer ces amalgames, causes d’exactions dirigées contre leur communauté. De même, Oumar Aldjana, porte-parole de « Kawral poulakou » (union des Peuls), a appelé les uns et les autres au calme et à la retenue : « J’appelle les communautés peules et bambara à tourner le dos à la guerre et à faire la paix » non sans faire cette mise en garde très sévère : « Nous sommes prêts à défendre la cause peule… »
Dans l’optique de désamorcer cette situation explosive qui pourrait virer à la guerre civile, le président IBK a dépêché des médiateurs dans la région de Mopti afin d’y ramener une coexistence pacifique par leurs bons offices.