Le constat est aberrant. Il suffit de faire un tour dans les Commissariats de police et Brigades de gendarmerie pour constater que ces locaux sont encombrés par beaucoup d’engins à deux roues. Ces engins sont entreposés au soleil et certains sont pratiquement irrécupérables. Cette situation reste à désirer d’autant plus que ni le propriétaire fautif ni l’Etat ne peut en tirer profit.
Le non-respect des feux tricolores, l’excès de vitesse, le surnombre sur les engins, le défaut d’éclairage, l’absence de papiers comme la vignette… sont autant d’infractions que la police sanctionne par la saisie des engins, dont une bonne partie n’est pas retirée par les propriétaires.
Ces engins deviennent très encombrants et gênent le bon fonctionnement des Commissariats. Occupants une grande partie de l’enceinte, ces engins privent les policiers d’un meilleur cadre de travail. «Ces engins sont très encombrants et c’est pourquoi nous demandons à notre direction nationale de nous aider à libérer notre cadre de travail», a déclaré un agent du Commissariat du 12e Arrondissement
Selon un Commissaire, sous anonymat, des milliers d’engins à deux roues (vélomoteurs, cyclomoteurs, bicyclettes) ont été stockés par la police suite aux différentes opérations en 2015. Pour la plupart, ce sont des infractions de premier degré, constituées par le non-respect de feux tricolores, de panneaux de stop, ou de sens interdit.
Elles sont parfois liées aussi au non-fonctionnement du dispositif d’éclairage ou non-présentation du reçu d’achat, qualifiées d’infraction de second degré. Ces engins qui s’entassent dans les commissariats préoccupent à plus d’un titre. En plus d’être encombrants pour les commissariats, ils sont l’expression de l’incivisme des citoyens.
Une situation qui place la police dans l’embarras. Difficile de lutter contre l’incivisme en circulation, sans pour autant se retrouver avec des commissariats pleins d’engins.
Pour faire face à cette situation, certains proposent une mise en vente aux enchères. Cela aura le mérite de désengorger les espaces et permettra à l’Etat de renflouer ses caisses...
En définitive, il urge que les autorités trouvent une solution à ces engins à deux roues saisies par la police dans le cadre des contrôles de routine et qui encombrent les fourrières des commissariats empêchant du coup le bon fonctionnement et le cadre de travail.
Aliou Touré