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Il faut le dire sans rancune : quand les vautours s’impatientent et volent en rase-mottes !
Publié le mercredi 4 mai 2016  |  Delta News
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Dans ce monde de communications tous azimuts et en temps réel, le meilleur moyen de couper court aux rumeurs, c’est de donner l’information « vraie » au bon moment. Cette fois-ci, il faut féliciter la cellule de communication de la présidence de la République qui n’a pas permis à la rumeur de se propager comme lors du séjour du président IBK en Turquie pour y subir des soins médicaux. On se rappelle qu’à cette circonstance de folles rumeurs avaient couru prêtant même au fiston national de vouloir être Brutus. Heureusement, le pire n’est pas arrivé et le Mali, quoiqu’on dise n’appartient pas à un César.
Instruit de ce qui s’était passé la dernière fois, le président, malgré sa convalescence, a dû fournir un effort sur lui-même pour apparaître aux côtés de son homologue français à l’occasion d’une cérémonie d’hommage à des soldats français tombés au Mali. Ce fut là une bonne opération de communication comme pour dire : je suis bel et bien vivant !
Au pays, toute la classe politique, tous les mouvements associatifs, ont fait chorus pour lui souhaiter prompt rétablissement. Honnêtes ou hypocrites, ces réactions semblent avoir mis du baume au cœur à IBK. Pour preuve, citons une partie de son message à la nation du 19 avril 2016 : « Chers compatriotes, dans une brillante unanimité vous avez été à mon chevet. Cela a été pour moi une belle interpellation qui m’a indiqué clairement qu’au-delà des nuances, des contingences, sur l’essentiel toujours, dans ce fabuleux pays, nous nous sommes retrouvés plus frères que jamais. Ainsi j’ai compris. Ainsi, je tâcherai de faire en sorte que chacun se sente concerné ».
Mais seulement voilà : cette belle unanimité autour du président malade ou convalescent est un arbre qui ne peut pas cacher la forêt de problèmes auxquels le pays est confronté. Certains signes tels : malaise politique et social, difficulté de la mise en route des accords pour la paix, ébullition dans le monde scolaire et universitaire, insécurité persistante, absence ou sous-administration de la plupart des populations de plusieurs régions, subtilisation d’armes dans une caserne, et dans une moindre mesure, sortie de l’ombre des partisans du dictateur déchu, négationnistes des crimes perpétrés au cours de la 2è République, etc. dénotent des prémices d’une rupture. Sans être atteint de schizophrénie du complot, on ne peut être indifférent à ces manifestations qui ne présagent rien de bon. Elles laissent à penser qu’il y a des gens pour qui, la 3e République est malade voire agonisante et comme des vautours, attendent impatiemment sa chute.
Aujourd’hui, plus que jamais, pour la sauvegarde de notre pays, nous devrions être solidaires derrière le président de la République, mais pour cela, il devrait réaliser ce qu’il a dit dans son message du 19 avril 2016 : « Ainsi, je tâcherai de faire en sorte que chacun se sente concerné ». S’il réalise ce vœu, les vautours hésiteront à voler à rase-mottes car ils remarqueront alors, que la bête qu’ils croyaient moribonde est loin de l’être et qu’elle s’est au contraire revitalisée.
…sans rancune
Wamseru A. Asama
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