L’association des Journalistes citoyens, action pour la République (JCAR) en partenariat avec la Caisse nationale d’assurance a organisé à Siby, une journée d’information et de sensibilisation sur les défis et enjeux de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Le maire de Siby, Kany Makan Camara dans son allocution de bienvenue s’est réjoui du choix de sa commune pour abriter cette rencontre, très importante. Le sous-préfet de Siby a invité les participants à d’amples échanges et de réflexions pour qu’au sortir, des suggestions et recommandations puissent faire avancer les prestations de l’AMO.
Dans son allocution, le président du JCAR, Abdrahamane Maïga, a rappelé que le samedi 10 septembre dernier, à la Maison de la presse à Bamako, a eu lieu le lancement de JCAR, en présence de personnalités ayant l’expérience de la gestion publique politique, économique, sociale et culturelle, ainsi que des entreprises.
Pour, Maïga, JCAR est né dans une période de crise alors que notre pays fortement éprouvé, fait face à des défis graves, multiformes et dont la résolution est conditionnée à la paix et la réconciliation nationale, gages de tout développement.
JCAR est né pour contribuer à cet effort, dans un journalisme de combat de type nouveau, qui exige son implication, tout dédié à l’avènement d’un nouveau type de Malien, citoyen intègre, travailleur, loyal, épris de paix, de justice et d’équité, a-t-il souligné.
A ses dires, c’est une difficile révolution dans le contexte actuel de précarité de la presse, des journalistes et assimilés, mais le journalisme demande une autre ambition que d’écrire des articles ou de réaliser des émissions sous la dictée des politiques.
« Pour que la presse soit crédible et responsable ; il faut qu’elle soit dotée de moyens et favorisée par des mesures comme la réduction des coûts des intrants, du papier, de l’encre, la baisse des impôts.
Mais par-dessus tout, il faut revoir à la hausse le montant de l’aide à la presse à 1 milliard cinq cents millions de F CFA que la tutelle devrait budgétiser. Il faut rendre aux journalistes leur dignité. Des journalistes qui devront désormais être mieux rémunérés, parce que les patrons de presse auront obtenu une subvention », recommande le président du JCAR.
Pour l’orateur, le gouvernement doit prendre en compte des mesures en faveur de l’annulation des dettes fiscales des entreprises de presse. Les journalistes citoyens doivent se mettre au service de la nation, comme Canam qui est une entreprise citoyenne, dont l’œuvre ô combien considérable contribue à soulager les Maliens et leurs familles éprouvées par le coût insupportable de la maladie et des hospitalisations, a conclu Maïga.
Le représentant de la Canam, Oumar Thiemoko Sangaré, a remercié les journalistes pour l’accompagnement de tous les jours afin que la Canam soit sue du public. Pour lui, le rôle de la presse est très déterminant pour l’AMO. Il dit compter davantage sur la presse, pour une collaboration gagnant-gagnant.
Le représentant du ministre de l’Economie numérique de l’Information et de la Communication, Moustapha Diawara, a félicité l’association JCAR pour l’initiative.
Pour lui, la presse a joué toute sa partition dans la réussite de l’AMO, qui était mal interprété. La conférence sur les « défis et enjeux de l’AMO » a été animée par Oumar Thiemoko Sangaré, conseiller technique à la Canam. Il dira qu’à mars 2016, la Canam a enregistré 764.880 assurés, dont 130. 000 assujettis.
B. B