La commission du suivi des accords en panne, affrontements meurtriers entre peulhs et bambara dans la région de Mopti, l’accord de paix bloqué ou presque un an après sa signature…. Chaque jour que Dieu, les choses semblent se compliquer davantage pour IBK. Qui s’apprêterait, selon plusieurs sources, à changer de gouvernement. Vrai ou faux ? Pourquoi ce changement ? Pourquoi maintenant ? Qui sera le prochain chef du gouvernement ?
Autant de questions auxquelles il a tenté d’apporter des réponses dans cette interview imaginaire. Ou presque.
Mr le président, cette semaine s’annonce mouvementée, avec l’affrontement entre peulhs et bambara à Mopti, le blocage constaté dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger…
C’est vrai ! Je ne sais pas si ces gens-là veulent me tuer ou quoi ? Revenu de France où les médecins viennent de me requinquer à bloc, je m’attendais au moins à un temps mort pour savourer ma convalescence. Mais ces « gardiens de chèvres » ont choisi de m’emmerder. Avec leurs bagarres, qui ne finissent pas de finir.
Mais, crois-moi, Le Mollah, je vais sonner la fin de la récréation. Je mettrai, bientôt, en place un gouvernement commando, qui mettra tout le monde sur les rails, y compris les « gardiens de chèvres ».
Donc, l’annonce faite par la presse privée ….. de presse, la semaine dernière est vraie ?
Je vais te répondre comme un normand, c’est-à-dire oui et non. Oui, parce que le « koro national » souhaite aller se reposer. Non, parce que je n’ai pas encore décidé de la date.
C’est qui le « koro national » ?
Modibo Keïta, le premier ministre !
Donc, vous convenez avec nous que ce gouvernement n’a pas été à la hauteur ?
Pas du tout ! Ce gouvernement a réussi beaucoup de choses, de bonnes choses d’ailleurs. Mais, il lui manque un peu de punch. Ensuite, j’ai besoin d’un Premier ministre-paratonnerre.
C’est quoi ce machin ?
C’est un Premier ministre, qui prend les coups à la place du président de la République ; un chef de gouvernement qui n’a pas peur de se salir les mains.
A qui pensez-vous ?
Suis mon regard !
Mais je ne vois personne, qui a ce profil
Si ! Tu sais très bien de qui je parle. Mais si tu ne veux pas dire son nom, c’est ton problème. Connaissant ton flair et les allusions bizarroïdes de ton journal, je suis sûr que tu connais, déjà, le nom du futur chef du gouvernement.
Propos recueillis
par Le Mollah Omar