Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, déclare que les dissidents d’Ansar Eddine sont "disqualifiés" pour dialoguer avec Bamako. Mais que le MNLA pourrait faire partie d'une solution politique négociée à la crise – comme le suggère Paris. Une pilule qui sera dure à avaler pour l’opinion publique malienne.
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a fait son choix. Les autorités de Bamako ne négocieront pas avec la récente fraction dissidente d’Ansar Eddine, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), dirigé par Alghabass ag Intalla. « Il est évident qu'Ansar Eddine s'est disqualifié, il n'est plus éligible au dialogue quel que soit, par ailleurs, le masque que certains d'entre eux ont décidé de porter désormais », a expliqué Traoré sur RFI, jeudi 31 janvier. « Cette histoire de MIA ne correspond à rien du tout. C'est parce que la peur a changé de camp qu'aujourd'hui ils essayent d'échapper à leurs responsabilités », ajoute-t-il.
Et le président par intérim d’énoncer une position qui aura certainement bien du mal à passer à Bamako, où le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a très mauvaise presse pour avoir initié le début de la crise malienne, mais aussi pour s’être rendu responsable de nombreuses exactions avant d’être chassé du Nord par les islamistes - avec lesquels il a tenté de s’allier sans succès. « Le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations c'est certainement le MLNA à condition que le MLNA renonce à toutes ces prétentions territoriales », a déclaré le président malien.... suite de l'article sur Jeune Afrique