Sur décision de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF), les banques de la capitale sont restées fermées hier.
Il y a peu, nous écrivions que certaines banques de la place ont suspendu l’octroi de prêts à leurs clients et que d’autres sont aux trousses de leurs débiteurs en vue de les amener à s’acquitter. Cela au regard de la situation sociopolitique pas sereine dans le pays et qui a abouti le 22 mars 2012 à l’effondrement du régime démocratiquement élu.
Depuis, les banques de Bamako et celles de l’intérieur sont sur le qui-vive. Jusqu’à une date récente encore les institutions financières de Niono et de Markala n’avaient pas repris.
C’est dans cette atmosphère incertaine que l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF) a décidé hier de la fermeture temporaire des établissements financiers de Bamako.
Une source bancaire dit ne pas connaître les motivations de la décision de l’APBEF, mais elle annonce tout de même que la reprise est prévue pour ce mercredi. La même source rapporte que la fermeture hier des banques de Bamako ne découle pas d’un problème de liquidités.
La fermeture temporaire des banques à Bamako découle plus des mouvements d’humeur de ces dernières heures à travers marches et barricades dans les rues de la capitale. Les auteurs de ces actes qui sont de nature à perturber la quiétude sociale s’étaient proposé d’investir leur président de la République hier 22 mars 2012 au terme d’une Convention nationale.
Ce sont ces événements qui ont poussé les banques à faire preuve de prudence en attendant le retour à la normale. Les situations de troubles créées de toutes pièces sont favorables aux actes de sabotage et scènes de pillage.
A Bamako, nombreux étaient les usagers surtout les fonctionnaires dont les virements de salaires du mois de mai sont effectifs à rebrousser chemin hier suite à la fermeture momentanée des banques. Toutefois, les agences de l’intérieur du pays ont normalement fonctionné.