Certaines radios privées de la place ne se gênent même plus à servir de tribune libre à ces charlatans de prêcheurs prêts à mettre leur patrie à feu et à sang. Dans le seul but de justifier les fonds reçus de leurs sponsors d’Arabie Saoudite, du Qatar et d’ailleurs. Des prêcheurs passaient ainsi régulièrement sur des stations bien connues pour justifier le djihad (la guerre sainte contre tous ceux qui ne sont pas musulmans, voire tous ceux qui ne sont pas de leur obédience), pour remettre en cause la laïcité de notre pays, pour inciter directement les musulmans à se soulever contre la situation ambiante.
De tels propos ont été tenus pas plus tard que lundi dernier, où le prêcheur djihadiste fustigeait ouvertement le manque de courage des musulmans à ne pas soulever pour combattre le caractère laïc de notre République. Il est allé jusqu’à citer les chrétiens qui selon lui, ‘’ s’ils en avaient les moyens, nous auraient obligés à nous convertir de force à la chrétienté…’’
Que faut-il d’autre aux autorités pour arrêter ce pyromane, ce terroriste ? La HAC peut-elle considérer de tels propos comme relevant de la liberté d’expression ? N’oublions pas que c’est l’irresponsabilité qui a conduit le Mali dans l’impasse actuelle : tant que nous ne sommes pas concernés à titre personnel, cela peut aller, c’est l’affaire des autres, semble se dire chacun d’entre nous.
Aussi dirions-nous que l’urgence des urgences au Mali, c’est la régulation du prêche (n’est pas prêcheur qui le veut, il faudrait une licence), de la construction des mosquées (et de leur contrôle), la régulation des médias (avec une attention particulière aux radios de proximité), l’adoption et l’application d’une politique d’insertion des diplômés de Médersas.
S.H