La pauvreté, le chômage massif et endémique, la croissance démographique rapide, l’analphabétisme, l’ignorance, les effets néfastes du changement climatique, le Sida, l’alcoolisme, la consommation de drogue, la migration irrégulière sont confrontés les jeunes des pays membres du G5 Sahel. Le tout récent et le plus pernicieux d’entre ces périls est incontestablement le terrorisme caractérisé par la montée de la radicalisation à travers l’intégrisme religieux et l’extrémisme violent. Ces défis, certes nombreux, ne sont pas insurmontables et appellent plus que jamais à l’action concertée par la conjugaison de toutes les ressources pour des solutions pratiques et durables. C’est tout l’objet de la « réunion sur la stratégie intégrée de la jeunesse des pays du G5 Sahel » qui s’est ouverte la semaine dernière à l’hôtel Radisson Blu.
Présidée par le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a enregistré la présence du secrétaire permanent du G5 Sahel, Elhadj Mohamed Najim, des experts des questions de jeunesse des Etats membres du G5 Sahel, des représentants des organisations de jeunesse et de nombreux invités. Une des finalités de la rencontre de trois jours est l’élaboration et la mise en œuvre urgente et inclusive d’une stratégie intégrée de la jeunesse des pays du G5 Sahel sous l’égide des ministres en charge de la jeunesse. De même, les experts-participants examineront des documents qui portent entre autres sur : le diagnostic des problèmes qui se posent la jeunesse du G5 Sahel et l’état des lieux des politiques stratégies et solutions mises en œuvre dans les différents pays en matière de promotion de la jeunesse ; la validation des termes de référence d’une étude portant sur l’élaboration d’une stratégie intégrée assortie d’un plan d’actions de la jeunesse des pays du G5 Sahel ainsi que la mise en place d’un comité de pilotage de la stratégie intégrée de la jeunesse des pays du G5 Sahel et le chronogramme de mise en œuvre des décisions et recommandations.
Kidal
L’UNICEF condamne le retrait des enfants écoles
Les manifestations survenues les 18 et 19 avril à Kidal. Ont interrompu l’éducation des enfants et mis en danger leur sécurité.
Selon des sources vérifiées par l’UNICEF, plusieurs enfants ont, en effet, été retirés des salles de classe pendant les cours afin de participer au rassemblement populaire. L’UNICEF condamne, par conséquent, toute action visant ou contribuant à empêcher le déroulement normal de l’éducation des enfants et rappelle à toutes les parties que la place de l’enfant est à l’école, car l’éducation est le meilleur moyen d’assurer un avenir prospère aux enfants et à la nation. « Ces derniers jours, l’accès à l’éducation a été rendu impossible pour plusieurs enfants à Kidal. Les efforts consentis pour ramener des milliers d’enfants à l’école dans le nord du Mali risquent d’être réduits à néant si les enfants dont le retour est encore fragile, sont retirés des salles de classe », a ainsi déclaré Fran Equiza, le représentant de l’UNICEF au Mali. Quand ils ne sont pas à l’école, les enfants sont plus exposés aux abus, à l’exploitation ou au recrutement par les groupes armés, constate l’UNICEF qui appelle les populations à maintenir les enfants à l’école afin qu’ils puissent continuer leur éducation. A deux mois seulement des examens de fin d’année, une interruption risque, en effet, de coûter aux enfants une année entière d’éducation. Pour l’année scolaire 2015-2016 les efforts considérables consentis par les partenaires de l’Education au Mali, y compris l’UNICEF, ont contribué à renforcer l’accès à l’éducation formelle à 344.115 enfants dans les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Mopti et Ségou, affectées par la crise sécuritaires. Depuis octobre 2015, la campagne « Chaque enfant compte » de l’UNICEF a pu faciliter le retour et le maintien à l’école de 29.592 enfants dans les régions affectées par la crise dont 4.934 enfants à Kidal.
Elevage et Pêche
De bons exemples dans la région de Ségou
Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé, a effectué une mission dans la région de Ségou, les 22 et 23 avril. Il était accompagné dans cette tournée par de proches collaborateurs et un représentant du gouverneur de la Région, Malick Maïga. Le ministre entendait s’imprégner des conditions de travail des services déconcentrés et décentralisés, partager avec les acteurs locaux la vision du secteur du président de la République du secteur de l’élevage et de la pêche et la politique gouvernementale en la matière. C’est dans cet esprit que le ministre a successivement rencontré les cadres et agents des services régionaux et locaux de l’Elevage et de la Pêche, et les acteurs et responsables socioprofessionnels des deux sous-secteurs. « Je veux me rendre compte de vos capacités réelles sur le terrain car, c’est sur le terrain que s’opère la mise en œuvre de toutes les stratégies. L’élevage participe à hauteur d’environ 24 à 25% du PIB du pays. Il est un important potentiel de création d’emplois et intervient pour beaucoup dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la malnutrition. Votre rôle d’hommes de terrain est déterminant dans la réalisation d’une industrie animale digne du Mali et digne de ce nom. L’aquaculture est un programme très important que nous devons réussi », a indiqué le ministre aux responsables des services régionaux.
Les difficultés évoquées par ceux-ci concernent l’insuffisance du nombre de cadres et d’agents, des moyens et matériels de travail et le manque de formation. Ce que la visite des services respectifs a confirmé. L’huilerie Bamariama des frère Coulibaly a aussi reçu le ministre. Cette unité produit 140 tonnes d’aliment bétail par jour avec une capacité réelle de 84.000 tonnes par an. Elle produit en moyenne 18.000 litres d’huile annuellement. Les frères Coulibaly interviennent également dans l’élevage des bovins et l’aviculture. Le nouveau marché à bétail de Ségou, installé à Banankoro dans la commune rurale de Pélengana, est bâti sur 2 hectares et dispose d’équipements marchands appropriés. Cette infrastructure est une initiative du Conseil régional de Ségou et a été financée par l’Union européenne pour 102 millions de FCFA.
A Pélengana, Cheick Oumar Niangado élève 80 bovins dont 17 vaches laitières qui lui donnent entre 80 et 90 litres de lait frais par jour quelle que soit la saison. L’élevage expérimental de poisson en cage flottante en zone Office du Niger fait désormais école et inspire un ambitieux programme national de pisciculture et d’aquaculture.
Le ministre Nango Dembélé a visité des cages flottante et des coopératives à Markala, M’bèwani et Kolongotomo.
Les jeunes aquaculteurs qui exploitent ces installations ont exposé au ministre leurs difficultés dans une activité adoptée volontairement. Pour réussir pleinement, ont-ils expliqué, il leur faut des équipements adaptés, avoir accès à l’aliment poisson à un coût raisonnable avec des lieux de stockage adaptés à l’approvisionnement en alevins et être formés pour mener une bonne stratégie de commercialisation de leurs produits.