La Maison de la presse abrite depuis lundi une semaine de célébration de la liberté de la presse. Mardi, les échanges portaient sur les rôles de la presse dans la lutte contre l’extrémisme. Deux brillants spécialistes, Dr. Naffet Kéita socio-anthropologue et Sidiki N’fa Konaté, DG de l’ORTM, ont partagé leurs visions avec les journalistes.
Hier, il y avait foule à la Maison de la presse. Certains comme le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, y étaient pour témoigner leur solidarité avec les acteurs des médias. D’autres, comme les étudiants de l’Unité universitaire catholique de l’Afrique de l’Ouest s’inspiraient de l’expérience de certains de leurs devanciers dans la profession.
Pour Dr. Naffet Kéita, un extrémiste est un jusqu’au-boutiste, un radical. Et d’ajouter que l’extrémisme est un fléau nouveau dans notre société qui peut s’expliquer par l’appât du gain facile chez les jeunes et la crise de l’emploi.
Pour le DG de l’ORTM, la presse, par essence, est opposée à l’extrémisme, “car le journaliste ne livre que les faits bruts”. Il a ajouté que n’eut été la vigilance de la presse malienne, les faits qui se sont déroulés à Aguelhok allaient se transformer en un génocide contre les peaux blanches en guise de représailles.
Le parrain de la journée n’était autre que l’ancien ministre Gaoussou Drabo, membre de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC). Dans son discours, l’auteur de la célèbre chronique “L’Avenir politique du Mali” dans le quotidien national “L’Essor” a félicité les autorités de la Maison de la presse pour leur dédicace à la promotion de la liberté d’expression et de l’avoir choisi comme parrain.
Pour M. Drabo, la liberté d’expression est un droit qui doit être exercé dans la plus grande indépendance et neutralité.
La Semaine nationale de la liberté de la presse se tient à un moment où le monde entier est confronté à l’extrémisme. C’est pourquoi des échanges sur ce thème s’avèrent indispensables pour mieux cerner le rôle que peut jouer la presse dans la lutte contre ce phénomène qui prend de l’ampleur.
Zoumana Coulibaly