Les reproches faits au Président de la République quant à sa gestion du Mali l’ont beaucoup touché. Evidemment! Quelques jours après son retour de Paris où il a subi une opération dite bénigne, le chef de l’Etat a convoqué une réunion avec ses compagnons de la Majorité Présidentielle à Koulouba. L’information relayée par nos confrères du Journal « Le Témoin » porte à croire qu’IBK a fait d’une pierre deux coups : les remercier pour le ferme soutien au moment de son séjour sur le lit d’hôpital avant d’étendre ce message à l’opposition politique et l’ensemble du peuple malien. Ensuite, en second chapitre, il ouvre le dossier de mauvaise gouvernance dont il est accusé. IBK se dit serein car ne doutant, même une seconde, de son intégrité et son patriotisme avérés vis-à-vis de la nation malienne. Il rejette en bloc toutes les accusations : avion présidentiel, marché d’équipements de nos forces armées et de sécurité, la résolution de la crise du Nord…, en y ajoutant l’affaire de l’engrais frelaté et le projet des 1000 tracteurs etc. Oui, son éducation ne lui permet pas des comportements peu orthodoxes, comme il l’habite de le dire.
Le rejet des faits et l’insistance de son amour pour la patrie, sont deux aspects commentés autrement par son peuple. Un peuple qui, de nos jours, souffre dans son âme au regard de la détérioration des acquis par les partisans du président. Lui-même peut être propre, mais certains de ses proches le sont-ils ? Non! Pour preuve, dans tous les faits touchant à la dignité de la nation, dont il décline sa responsabilité, certains de ses proches ont été pris les mains dans le sac et lui-même, IBK, n’a pas hésité à sanctionner ces politiques et cadres malhonnêtes.
Et la suite, des partisans du concept « Y en a marre » se sont constitués en regroupements tels An Tôrôla, Réveil Citoyen etc., pour dire non à cette mauvaise gouvernance. Le BIPREM FASOKO va loin en attaquant le Président, IBK, en justice pour haute trahison : ces actes ne sont-ils pas invocateurs ?
Le KanKelen Tigi peut ne pas s’approprier le bien public et si ses proches collaborateurs en font un patrimoine privé, se donnant la liberté de faire tout ce qu’ils veulent avec, peut-il convaincre le peuple qu’il n’en est pour rien? Difficile à le croire car ces hommes, c’est lui-même, après avoir enquêté sur leur sincérité, qui les a choisis pour des postes de responsabilités. Certes «Sa conscience» se justifie, mais elle ne peut échapper à l’accusation : soit elle est coupable ou complice.
Boubacar Yalkoué