Sont talent et son grand professionnalisme ont valu à Mohamed Diaouné dit Bakoré, maroquinier créateur de son état, de collectionner une multitude de distinctions. A son tableau de chasse: Prix UNESCO, Prix de la Marraine SIAO, Médaille du Mérite National du Mali, Ciwara d’Excellence.
C’est de son père, Baba Diaouné, que Bakoré a appris l’art de la maroquinerie. C’est en 1997 qu’il lance sa mini-entreprise, sise à Oulofobougou Bolibana. La gamme des produits qu’il fabrique va des sacs aux porte-documents, en passant les pochettes, les ceintures, les cartables et les porte-monnaie.
Une dizaine de personnes travaillent à l’atelier, qui dispose à la Maison des Artisans de Bamako d’une boutique, le Souk A 26.
Bakoré est aussi un habitué des grandes foires internationales et des festivals en Afrique, en Europe et en Amérique. À l’image de ceux de Frankfort, Fribourg, Hanovre (Allemagne), Westburg (Pays Bas), Paris, Chicago, Nouvel Orléans, Detroit, Milwaukee, New-York, Philadelphia, Nashville et Atlanta (Etats-Unis).
En Afrique, on peut citer le SIAO (Salon International de l’Artisanat Africain) de Ouagadougou, la Foire Internationale de Dakar (FIDAK) et la Foire de Lomé.
Bakoré travaille principalement la peau de mouton et de chèvre, et occasionnellement la peau d’autruche et de boa.
Pour Mohamed Diaouné, le secteur des peaux et cuir, qui fait vivre des millions de personnes, tient une place de choix dans l’exportation. Il nourrit beaucoup d’ambition pour la valorisation du secteur, pour lequel le Mali possède un fabuleux potentiel, avec environ 3 millions de peaux et cuir par an.
Pour l’heure, son souhait le plus ardent est de travailler à l’expansion de son unité et à l’amener à employer une quarantaine de personnes.
A terme, il entend créer un centre de formation dédié à la maroquinerie.
Yaya Sidibé