Serait-ce la fin de l`alliance entre la rébellion touarègue et les islamistes d`Ansar Eddine ? Cela en a tout l`air. Sous les auspices du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), chefs religieux, chefs coutumiers et notables du Nord-Mali ont décidé de se réunir à Gao, les 25 et 26 avril. Objectif : "prononcer une "fatwa" contre tous les groupes armés qui sont sur le territoire de l`Azawad", martèle Moussa Ag Assarid, l’un des porte-paroles du MNLA, interviewé par Jeune Afrique.
Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) prend ses distances avec les islamistes présents dans le nord du Mali. En se réunissant les 25 et 26 avril à Gao, les chefs religieux, chefs coutumiers et notables entendent prononcer une « fatwa » contre Ansar Eddine, le groupe islamiste fondé par Iyad Ag Ghali, mais aussi et surtout contre ses alliés salafistes d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement unifié pour le djihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), qui contrôlent notamment la ville de Tombouctou.
Très utiles au début des combats, les djihadistes s`avèrent à présent très embarrassants pour le MNLA, qui a fait de la laïcité l`un des points forts de son argumentaire. À l`opposé des revendications d`Ansar Eddine et de son chef Iyad Ag Ghali, qui, devenu guide spirituel, affirme se battre pour l`instauration de la charia dans tout le Mali, thème beaucoup plus fédérateur dans le nord du pays, à majorité musulman, et qui a permis le ralliement de nombreux jeunes désœuvrés.... suite de l'article sur Jeune Afrique