Depuis presqu’un an, un hippopotame séjourne dans le cercle de Djenné, ce qui n’est pas courant selon les autochtones. Il a choisi le village de Soala sur le fleuve Bani dans les eaux du seuil de Djenné en construction où il s’est basé. En période de hautes eaux, le géant animal ne dérangeait personne ou du moins, personne ne le provoquait. Il broutait de l’herbe fraîche sur les berges du fleuve et se baignait dans les profondeurs du fleuve. Ce temps paisible semble révolu pour « l’intrus » du village.
L’animal est en conflit ouvert avec le village à tel point que celui-ci ne dort plus que d’un œil. Selon les habitants du village, l’animal devient de jour en jour très menaçant et très agressif. Il perturbe les activités du village et plus rien ne se fait dans la quiétude.
Les populations de Soala lui reprochent de paralyser les activités au bord du fleuve. Selon le chef de service du cantonnement forestier, Broulaye Diakité, « l’hippopotame n’est pas agressif. Cela va même de sa nature. Cependant, chaque fois qu’il sent sa sécurité menacée, il réagit et peut attaquer ».
Dans tous les cas, la situation reste tendue entre l’animal et le village. Les autorités locales restent indifférentes à ce conflit selon un habitant de Soala que nous avons approché.