Comment mieux travailler à l’avenir ? Comment savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché ? Que pourrions-nous améliorer ? Voilà des questions auxquelles se propose de répondre l’atelier de « concertation nationale sur la revue des activités du projet assistance alimentaire pour actifs » qui se tient au CICB. Le projet est destiné au renforcement de la résilience des communautés vulnérables. L’ouverture de la session était présidée hier par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Daniel Siméon Kéléma.
C’était en présence de la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Sally Haydock, du coordinateur du projet, Mohamed Mackiyou Coulibaly, ainsi que de nombreux bénéficiaires.
Le projet « Assistance alimentaire pour actifs » (3A) est financé par le Programme alimentaire mondial (PAM). Après 3 ans d’activités dans 503 sites dans les 6 régions d’intervention, les acteurs du projet se rencontrent pour une évaluation. Pour la représentante du PAM, cette rencontre est d’autant plus importante « qu’elle va permettre de savoir comment mieux travailler à l’avenir. Pour relever le défi, il faut savoir ce qui a bien marché, ce qui n’a pas marché. Il y a des endroits où on aurait pu faire les choses différemment ».
Globalement, pour Mme Sally Haydock, l’impact du projet « est bien là, palpable. Il faut continuer car sans les interventions du projet certains bénéficiaires auraient quitté leurs villages ».
« Le partenariat très franc, très étroit, très ouvert » entre le projet et le ministère de l’agriculture a été déterminant dans l’atteinte des résultats du projet, a apprécié le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, qui a rappelé les défis auxquels est confronté le monde rural. Parmi ces défis, il a distingué le changement climatique.
« Notre agriculture est un secteur particulièrement vulnérable au changement climatique. Au Mali, une extrême saisonnalité prolongée et de mauvaises pratiques ont eu raison de la capacité de production de bon nombre d’agriculteurs, d’éleveurs, d’agropasteurs, de pasteurs et de pêcheurs. Il s’est, par la suite, installé une situation de déficit structurel qui s’apparente à un éternel recommencement. C’est pour inverser cette tendance en luttant contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle touchant les populations vulnérables que le PAM avec l’appui de l’Union européenne a développé un programme d’assistance alimentaire », a développé Daniel Siméon Kéléma.
Le secrétaire général du ministère l’Agriculture a précisé que le projet (3A) « a pour objectif de renforcer les moyens de subsistance des populations vulnérables soumises à des chocs récurrents d’ordre climatiques, économiques ». Pour assurer une bonne mise œuvre du programme qui est d’une grande importance pour le développement et l’épanouissement de notre agriculture, le ministère de l’agriculture et le PAM ont signé un protocole de collaboration basé sur une forte implication des services techniques aux côtés des ONG partenaires du PAM et au profit des populations bénéficiaires.
« De 2013 à 2015, nous avons cheminé tous ensemble dans un partenariat de multi acteurs qui nous a permis de faire des réalisations sur 503 sites à travers les 6 régions couvertes par le projet. Après des discussions, région après région, l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise œuvre du projet se retrouve ce matin afin d’être suffisamment éclairés sur les forces et faiblesses du projet », a-t-il constaté.
Les résultats de l’analyse de la situation de l’insécurité alimentaire aigue, publiés en début mars dernier, établissent qu’un peu plus de 423 000 personnes ont besoin d’aide alimentaire immédiate. Des actions de résilience doivent être également prises pour 3 029 128 personnes qui sont « en situation de stress ou en situation alimentaire un peu difficile ».
DIAKITE