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Kita : la coupe du bois n’est plus une fatalité pour les communautés
Publié le jeudi 5 mai 2016  |  L’Essor




Le préfet de Kita, Siné Dembélé, à la tête d’une délégation comprenant les représentants des services techniques du développement rural et les élus locaux, a bouclé le 26 avril dernier, une tournée dans les communes d’intervention du volet Adaptation de la petite agriculture paysanne au changement climatique (ASAP) du Projet d’amélioration de la productivité agricole au Mali (PAPAM).
La délégation s’est rendue successivement dans les communes de Benkadi-Founia, Dafela, Bendougouba, Kita-Nord et Boudofo, les zones d’intervention du PAPAM/ASAP dans le cercle de Kita. A chaque étape, elle a été reçue par les communautés bénéficiaires avant la visite des différentes réalisations du projet.

Les maires de toutes les localités ont salué la collaboration du projet ainsi que son approche. Le PAPAM/ASAP, témoignent-ils, a été d’un apport certain dans la réalisation des Plans communaux d’adaptation (PCA). C’est le cas de Benkadi-Founia où le maire Sidy Dembélé s’est félicité de l’arrivée du PAPAM/ASAP dans sa commune.

La délégation a pu mesurer le caractère positif des approches, des technologies et des services innovants mis à la disposition des communautés : bas-fonds aménagés, bio-digesteurs flexibles, bio-digesteurs dômes fixes, foyers bio-digesteurs, barrages, puits à grand diamètre et systèmes hydrauliques villageois améliorés.

Les visiteurs ont également discuté avec les différents comités de gestion et les bénéficiaires sur les avantages et les difficultés rencontrés dans l’exploitation des installations. L’objectif de celles-ci est de réduire la pression sur les ressources forestières à usage de bois de chauffe et de fournir une énergie alternative par la production de biogaz dans les unités familiales rurales.

Selon le chef d’antenne, Oumar Boubacar Thiocary, l’ASAP complète l’intervention du PAPAM par de nouvelles activités dans le domaine de l’accès à des énergies renouvelables innovantes aptes à réduire la pression sur les ressources forestières et à fournir une énergie alternative pour les communautés. En perspective, le projet prévoit l’installation de 455 bio-digesteurs couplés à des kits photovoltaïques et bien d’autres réalisations.
Samory Sidibé, un bénéficiaire de bio-digesteur PAPAM/ASAP dans la commune de Dafela, a jugé que les réalisations du PAPAM- ASAP sont d’une « importance indescriptible ».
« Les installations nous ont forgé un bien-être sans précédent. Les bouses de vaches ou excrétas des troupeaux deviennent des engrais pour nos cultures dans les bas-fonds après leur usage pour faire fonctionner les bio-digesteurs. Les enclos des troupeaux sont donc quotidiennement débarrassés de leurs déchets. Ce qui rend propre le parc des troupeaux chaque matin puisqu’on recycle le système biogaz », a-t-il témoigné.

Pour lui, cette propreté permanente de l’enclos limite les maladies bovines et permet d’utiliser peu de vaccins maintenant pour vacciner le troupeau de bœufs. Il a conclu que l’intérêt de l’installation des infrastructures de PAPAM/ASAP trouve sa place dans les champs où l’engrais classique est maintenant peu utilisé car les déchets des bios digesteurs contribuent à augmenter les rendements dans ces champs.

Le préfet de Kita a jugé positive l’action du projet dans la mesure où les familles qui ont bénéficié de ces réalisations sont visiblement très satisfaites et subviennent facilement à leurs besoins divers. Il assure que tout ce qu’il a vu et entendu des bénéficiaires atteste que les bio-digesteurs ont permis de réduire la pression sur les ressources forestières à usage de bois de chauffe. La production du biogaz permet aussi d’améliorer le rendement des cultures de bas-fonds et le développement du bétail.

Financé par le FIDA, le PAPAM/ASAP aide notre pays à élaborer et mettre en œuvre des politiques et stratégies relatives aux changements climatiques de façon participative. Il intervient dans 7 communes du cercle de Kita.

J. M. FABRICE
AMAP-Kita
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