Au moins une vingtaine de personnes ont été tuées au cours d'affrontements intercommunautaires au Mali, dimanche dernier et en début de semaine. Les autorités locales parlent de 21 morts, peut-être une trentaine selon d'autres sources. Les heurts ont eu lieu dans le cercle de Ténenkou, dans la région de Mopti, dans le centre du Mali. L'association de défense des droits de l'homme Human Rights Watch « s'inquiète de la situation » et demande aux autorités maliennes « d'intervenir » et « d'enquêter ».
Les affrontements meurtriers ont opposé des membres des communautés peules, majoritairement composées d'éleveurs, et Bambaras, principalement des agriculteurs et des chasseurs. Les rivalités entre ces communautés sont récurrentes pour des questions d'accès aux ressources naturelles. Elles pourraient également être alimentées par la présence dans la zone du Front de libération du Macina, un groupe islamiste et nationaliste peul.
Une mission gouvernementale malienne a été envoyée sur place pour tenter d'apaiser la situation. La mission des Nations unies dans le pays est également mobilisée. « Nous avons dépêché une mission qui comprend les droits de l’homme et les affaires civiles pour comprendre les faits et également faire une enquête sur les aspects droits de l’homme parce qu’on comprend qu’il y a eu plusieurs victimes à ces violences tragiques », explique Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma.
Quant à l’intervention de casques bleus pour assurer la sécurité des populations, la porte-parole indique que « pour l’instant les autorités maliennes sont totalement en charge du dossier ». Mais elle précise : « Nous sommes prêts à accorder tout soutien supplémentaire à la demande expresse du gouvernement malien. »
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