Baptisée « feu Sanoussi Konaté », elle est composée de 10 spécialistes en épidémiologie, 20 en nutrition et 1 en santé communautaire La famille de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) s’agrandit. La troisième promotion du master en santé publique a achevé son cycle de formation.
La cérémonie de remise de diplômes s’est déroulée dans le nouvel amphi de la faculté. Y ont pris part deux conseillers techniques, l’un représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Bocary Diallo, et l’autre le ministre de l’Enseignement supérieur, Massamakan Diabaté. La faculté était représentée par le chef du département des études et de la recherche de santé publique (DERSP), le Pr Hamadoun Sangho. On notait également la présence massive de parents et amis des 31 diplômés : 10 spécialistes en épidémiologie, 20 en nutrition et 1 en santé communautaire. Cette promotion porte le nom de feu Sanoussi Konaté, un des illustres pères de la santé publique au Mali.
Le master en santé publique est un programme de master lancé par la faculté de médecine et d’odontostomatologie après l’adoption par notre pays du système LMD. Elle offre une formation de base en santé publique durant les deux premiers semestres qui constituent le tronc commun. La deuxième année est structurée en trois options : épidémiologie, santé communautaire et nutrition.
Le chef du DERSP considère le master en santé publique comme une chance pour notre pays et aussi pour les étudiants de Guinée et du Togo qui y sont inscrits. Le Pr Hamadoun Sangho a indiqué que ces spécialistes vont renforcer nos services de santé, les ONG et différents organismes.
En s’adressant aux diplômés, le chef du DERSP a souligné la lourde responsabilité qui leur incombe désormais car leur parrain fut un médecin de santé publique hors pair dans notre pays et à travers le monde.
Pour le représentant du ministère de la santé et de l’hygiène publique, cette formation est une aubaine pour notre pays et un soulagement pour le département car peu de cadres avaient la possibilité et les moyens d’aller se former en santé publique au Bénin ou ailleurs. Le Dr Bocary Diallo a estimé à ce propos que le coût de formation d’une personne à l’étranger équivalait à celui d’au moins 5 personnes ici. « C’est pourquoi mon département est à pied d’œuvre afin de permettre aux différents acteurs impliqués dans les activités de santé publique sans la qualification requise de bénéficier de cette formation », a-t-il annoncé. Il a félicité les nouveaux diplômés et leur a demandé de mettre en pratique leur expertise dans leurs structures d’accueil et de servir de relais pour renforcer les compétences de leurs collègues.
Massamakan Diabaté a, lui, constaté que la FMOS était en pleine mutation pour faire face aux nombreux défis de la qualité et de l’harmonisation dans l’espace CEDEAO. Le département de l’Enseignement supérieur, a-t-il noté, est en avance dans ce processus. Évoquant les difficultés de décaissement des fonds du master, Massamakan Diabaté a promis que le département demandera au recteur de prendre les dispositions pour son règlement définitif. Le ministère de l’Enseignement supérieur, a-t-il aussi assuré, « mettra tout en œuvre pour l’ouverture très prochaine de l’école doctorale de l’USTTB afin de parfaire la formation des candidats ». Il en sera de même pour le recrutement d’assistants et de maîtres assistants permettant d’assurer la relève, a-t-il précisé.
Le représentant des diplômés a témoigné que ces années de formation furent non seulement denses en apprentissage mais aussi et surtout en émotions fortes, en rencontres et interactions tant sur le plan scientifique que socioculturel. « Nous sommes fiers de ce diplôme et de notre formation qui nous donne des atouts importants pour notre vie professionnelle tout en contribuant positivement à relever les énormes défis qui se posent à notre système de santé », a souligné le Dr Yacouba Sidibé.
Il a préconisé un soutien accru des autorités à l’émergence de cadres compétents et de qualité. Le Dr Yacouba Sidibé a jugé, à ce propos, que les domaines de spécialité de cette promotion – l’épidémiologie, la nutrition et la santé communautaire – constituent de nos jours les maillons les plus importants de tout système de santé et de développement de la recherche.
Afin de permettre à cette promotion de suivre le parcours de son parrain, d’éminents chercheurs ont rédigé un ouvrage collectif en guise de contribution de la Faculté de médecine au Mali au rayonnement de la santé publique au niveau national, sous-régional et international avec comme modèle le système de santé malien. Cet ouvrage collectif intitulé « Politiques et systèmes de santé, organisation et gestion » est aussi un hommage à feu Sanoussi Konaté.
NAPHO