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Arcanes Politiques : Pourquoi ATT ne doit pas rentrer… au Mali ?
Publié le vendredi 6 mai 2016  |  La Mutation
Amadou
© Autre presse
Amadou Toumani Toure
Le président déchu du mali




Depuis un certain temps on assiste à la demande de plus en plus accrue de plusieurs associations politiques du retour d’Amadou Toumani Touré au bercail. La dernière en date est celle du Rassemblement pour la Paix et la réconciliation au Mali (AN KA BEN), regroupant les amis d’IBK et d’ATT. Mais à y analyser toutes ses démarches ne semblent pas être sincères au vu des poursuites engagées contre le héros du 26 mars 1991 depuis 2013.
Plus de quatre ans, après la chute du régime démocratiquement élu et trois ans après son exil forcé d’Amadou Toumani Touré au Sénégal, face à l’incapacité notoire des autorités actuelles de recouvrir l’ensemble du territoire malien de Kayes à Kidal et à faire face aux préoccupations essentielles des populations, des voix(surtout ceux qui l’avaient traité de tous les péchés sur le déclenchement de la rébellion de 2012) s’agitent pour demander le retour du natif de Mopti. Bien qu’il ait déclaré qu’il est victime d’un complot international mené par la France dirigé d’alors par l’ancien président, Nicolas Sarkozy, bien qu’il ait prôné haut et fort le dialogue comme étant une arme fatale pour la paix et la réconciliation nationale, l’ex-président ATT n’a jamais été entendu, ni compris par les maliens et ses ‘’ennemis’’ pardon ses adversaires politiques de tout bord et qui n’avaient qu’un seul objectif à savoir devenir président de la république du Mali. C’est dans ce tohu-bohu qu’intervient le putsch du 22 Mars 2012 qui a conduit à la démission d’ATT suivie de son exil doré à Dakar(Sénégal). D’ailleurs son départ au Sénégal avait été émaillé par des incidents provoqués par les ex-mutins. Mais Il a fallu l’intervention des forces françaises pour permettre au décollage de l’avion. Dans leur besogne de nuire pardon d’humilier davantage le héros du 26 mars 1991, une plainte pour haute trahison fut introduite pour parfaire leur crime. Mais tout ce beau monde a oublié que le Tout Puissant Allah n’aime pas le mensonge, l’égoïsme et la méchanceté car malgré l’accord de paix signé le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin 2015 entre les différents groupes rebelles du Nord du Mali et le gouvernement malien, le pays n’arrive pas à recouvrer son intégrité territoriale. Pire de nouvelles régions, de nouvelles mesures comme la mise en place des autorités intérimaires uniquement dans les régions du Nord du Mali, l’affaire des 400 millions offerts à la CMA, le cantonnement des forces armées du Mali dans les camps de la MINUSMA, les populations maliennes ont compris qu’ils ont été induits à l’erreur sur la gouvernance d’ATT. Il n’est un secret de polichinelle pour personne que la plainte pour haute trahison contre ATT est une émanation des autorités actuelles et non les associations politiques qui demandent son retour au bercail. Pour les observateurs avertis pour faciliter le retour de l’ancien président du Mali de 2002 à 2012, qu’il faudrait d’abord que les poursuites en son encontre soient annulées. Du coup la seule personne, qui peut donner des gages de sécurité n’est d’autre que le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita. Tant que cette procédure de plainte n’est pas classée, ATT ne doit pas retourner au pays pour sa propre sécurité et celle de ses partisans car la moindre crise qui éclatera lui sera attribuée par ses détracteurs qui n e cessent de le nuire à présent. Mais la sortie médiatique de l’association AN KA BEN qui regroupe les amis d’IBK suscite beaucoup de questions et d’interrogations sur les réelles motivations de cette demande du retour d’ATT. Pour certains observateurs derrière cette agitation se cache les bases de la campagne présidentielle de 2018. Une façon de pouvoir rallier l’ensemble des partisans d’ATT particulièrement ceux de la région de Mopti.
Moussa Bamba
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