Dans sa lettre de démission, Moussa Ag Assarid motive son départ en ces termes : «À l’issue des travaux du 3e congrès qui s’est tenu à Kidal du 07 au 11 avril 2016, il m’est clairement apparu ainsi qu’à la grande majorité des militants que les idéaux et objectifs du Mnla sont abandonnés et réduits à l’accord d’Alger-Bamako.
La dérive autocratique, clanique et clientéliste qui se profilait depuis les accords de Ouagadougou s’est accentuée après la signature de l’accord d’Alger-Bamako, et a atteint son paroxysme lors du congrès qui vient de s’achever au cours duquel la moindre règle démocratique n’a été utilisée.»
Plus loin, Moussa Ag Assarid ajoute : «Par conséquent, il ne m’est plus possible d’assumer aucune responsabilité au sein d’un mouvement dont la direction politique méprise les militants, viole les textes fondateurs et ne m’apporte aucun appui, ne serait-ce que la lecture des comptes-rendus de mes missions, sans évoquer les autres types d’appui indispensables à une exécution diligente de ma mission.
Concrètement, par cette lettre, je démissionne de ma fonction de représentant du MNLA en Europe conformément au décret de nomination du 14 janvier 2015.» Cette démission de Moussa Ag Assarid, l’un des principaux animateurs de la lutte pour l’indépendance des régions du nord du Mali, est un coup dur pour le Mouvement national de libération de l’Azawad.