Pour se dédouaner des accusations portées contre lui, dans l’affaire des forages fictifs de l’UEMOA, Soumi Champion, dans un droit de réponse qu’il a adressé à notre confrère sénégalais, ayant révélé les faits, a fait allusion à Mme BOUARE Fily SISSOKO, ancienne ministre de l’Économie et des finances, qui aurait, dit-il, en tant que présidente du conseil des ministres, à l’époque des faits, signé un règlement en date du 26 septembre 2013, le disculpant des charges. Sur sa page Facebook, Mme BOUARE Fily SISSOKO, plus prompte et plus alerte que jamais, apporte sa part de vérité. Toute crue. À Découvrir…
Depuis Johannesburg (Afrique du Sud), où il est en mission au Parlement panafricain, Soumi champion, de surcroît chef de file de l’Opposition, a adressé, hier, son droit de réponse, suite à un article paru chez notre confrère sénégalais « L’Observateur », l’accusant de détournement dans l’affaire dite des « forages fictifs » de l’UEMOA. Dans son droit de réponse, Soumi Champion, qui ne manque pas d’ironie à l’égard de nos confères sénégalais, indique clairement qu’il « apporte ici le DÉMENTI le plus FORMEL et sans ÉQUIVOQUE à ces ALLÉGATIONS ».
Non satisfait des éléments de preuve qu’il a alignés, à la suite de sa défense, pendant qu’il a superbement omis de dire un mot sur l’audit incriminant sa gestion, en tant que président de la Commission de l’UEMOA, Soumi Champion a cru devoir se blanchir des accusations portées contre lui, en annonçant pêle-mêle une série de règlements et de décisions, approuvés par les conseils de ministres. L’un de ces règlements pose problème et interpelle fortement l’ancien Président de la Commission de l’UEMOA. C’est celui dont Soumi Champion lui-même prétend être signé, en date du 26 septembre 2013, par la « Présidente du Conseil des Ministres, Madame BOUARE Fily SISSOKO du Mali qui stipule à l’article 1 : «sont approuvés le compte administratif et le compte de gestion des organes de l’UEMOA de l’exercice 2010 (pour l’un) et 2011 (pour l’autre) ».
Prompte, et alerte à jamais, la réaction de l’ancienne locatrice de l’Hôtel de finances, Mme BOUARE Fily SISSOKO, ne s’est pas fait attendre : sur sa page Facebook, elle s’est vigoureusement exprimée sur les rapports, règlements et décisions de l’UEMOA, en toute transparence, en apportant un éclairage sans fard sur ce qu’elle a appelé par le compte administratif, dont l’approbation, à ses yeux, ne constitue pas un quitus pour la gestion de l’ordonnateur. « Loin s’en faut », insiste-t-elle non sans avoir à adresser à Soumi Champion une forte interpellation que vous pourrez lire dans la réaction de l’ancienne locatrice de l’Hôtel de finances, dont la teneur suit : ‘’AFFAIRE SOUMAILA CISSE… Mme BOUARE Fily SISSOKO S’EXPRIME, EN CE QUI CONCERNE LES RAPPORTS, REGLEMENTS ET DECISIONS DE l’UEMOA. Le compte administratif : rapproche les prévisions ou autorisations inscrites au budget (au niveau du chapitre ou de l’article selon des dispositions arrêtées lors du vote du budget primitif) des réalisations effectives en dépenses (mandats) et en recettes (titres) ; présente les résultats comptables de l’exercice est soumis par l’ordonnateur, pour approbation, à l’Assemblée délibérante qui se trouve être le Conseil des ministres dans le cas de l’UEMOA. Il s’agit d’un exercice purement comptable. Par conséquent, l’approbation du compte administratif ne constitue pas un quitus pour la gestion de l’ordonnateur ; loin s’en faut. À cet égard, une série de décisions destinées à donner décharge à l’ordonnateur sont présentées en même temps que le compte administratif. Monsieur CISSE devrait expliquer pourquoi cette décharge n’a été obtenue qu’en 2015 et dans quelle circonstance. En effet les projets de décisions de décharge présentés en 2013 n’ont jamais été signés par la présidente du Conseil des ministres en 2013’’.
Par Mohamed D. DIAWARA