Une fois sur le territoire malien, l’ex-capitaine des Aigles du Mali, Mahamadou Diarra dit Djilla, sera traqué et conduit à la Prison centrale de Bamako pour y purger une peine de deux ans de prison ferme. Telle est l’essence du verdict rendu par le tribunal de la commune II, devant lequel l’ex-sociétaire du Réal de Madrid était attrait par Mme Koko Fatoumata Guindo, dans une affaire d’escroquerie portant sur la vente d’une parcelle à 22 millions Fcfa. Ce n’est pas tout. L’ancien milieu de terrain des Aigles, en plus de restituer les 20 millions de Fcfa soustraits à Mme Koko, doit aussi payer à cette dernière 10 millions de Fcfa en guise de dommages et intérêts.
Nous ne voulons pas communiquer sur le verdict du tribunal de la commune II, même si on estime que le droit a été dit dans cette affaire”. Ces propos émanent de l’un des trois avocats de la Franco-malienne, Mme Koko Fatoumata Guindo, à l’énoncé du verdict par le tribunal de la commune II, le 2 mai dernier.
Dans cette affaire, il faut retenir que la plaignante, Mme Koko Fatoumata Guindo, comme nous l’avons rappelé dans notre dernière parution, a affirmé devant le tribunal qu’elle avait été approchée par Mahamadou Diarra dit Djilla, l’ex-capitaine des Aigles du Mali, en 2013, pour lui réclamer une somme de 22 millions de Fcfa en échange d’une parcelle dont il serait propriétaire à Bamako. Et depuis lors, a-t-elle précisé, elle n’a pas vu la couleur de la parcelle promise, alors qu’elle a bien versé la somme exigée par l’ex-capitaine des Aigles du Mali. Et la Franco-malienne, après avoir exhibé des preuves de versement des sommes incriminées, d’expliquer également, lors du procès, que Djilla lui-même a reconnu que “la supposée parcelle qu’il voulait lui vendre a été utilisée à d’autres fins…C’est en ce moment que j’ai demandé à ce qu’il me rembourse et depuis lors, à savoir 2014, il n’a payé que deux millions Fcfa”.
Deux-millions sur un peu plus de 22 millions de francs Cfa dus !
C’est partant de ces faits, a expliqué Mme Koko, qu’elle a engagé une procédure judiciaire, au niveau du tribunal de la commune II du district de Bamako, à l’encontre de l’ancien milieu récupérateur du 11 national pour escroquerie afin qu’elle soit remise dans ses droits. A cet égard, en plus du remboursement des 20 164 830 Fcfa restants, les avocats de la partie civile avaient demandé au tribunal la somme de 15 millions de Fcfa en guise de dommages et intérêts.
Si le procureur avait demandé de condamner l’ex-capitane de l’équipe nationale de football à un an de prison avec sursis, le Tribunal, dans son verdict du lundi 2 mai, a eu la main lourde contre Mahamadou Diarra dit Djilla. En effet, la peine retenue est de deux ans de prison ferme. En plus, Djilla doit non seulement restituer les 20 millions de Fcfa pris avec Mme Koko, mais il doit aussi payer 10 millions de Fcfa en guise de dommages et intérêts.
“Nous allons demander au tribunal de rejuger l’affaire”
Il faut rappeler que lors du procès, Djilla qui serait hors du pays, n’a pas comparu. Son avocat, Me Hamidou Daou, avait boudé les débats, après avoir demandé en vain le renvoi du procès. En effet, comme nous l’écrivions dans notre édition précédente, Me Hamidou Daou précisait au Tribunal que dans pareils cas, l’avocat assiste son client mais ne le représente pas.
Par conséquent, pour l’éclatement de la vérité à travers un débat contradictoire, il était nécessaire, selon lui, de renvoyer le procès à une date ultérieure, pour permettre à son client d’être présent. Malheureusement, il n’a pas été suivi dans sa demande car le tribunal jugeait que le procès pouvait se tenir.
Joint par nos soins après l’énoncé du verdict, Me Daou a révélé que lui et son client vont demander “au Tribunal de rejuger l’affaire “, jugeant fondamental que pour un procès équitable, le Tribunal doit écouter les deux versions. A savoir celle de la plaignante, mais aussi de son client.
Kassoum THERA