Débutée le mardi, la grève de 48 heures décrétées par la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a pris fin le mercredi dernier. Selon son secrétaire général, Hamadoun Amion GUINDO, que nous avons rencontré dans la matinée du mercredi, «le mouvement a été suivi 70% ».
Après le l’échec de ses négociations avec le gouvernement, le lundi dernier, la CSTM a mis en exécution son mot d’ordre de grèves de 48 heures qui été prévu pour le lendemain.
Dans notre entretien, le Secrétaire général de la CSTM a souligné que le respect des libertés syndicales a été le point de discorde entre eux et le gouvernement, lors des dernières négociations. En effet, soutient-il, sur les 12 points de non accord entre le gouvernement et sa centrale, 7 sont relatifs au respect des libertés syndicales.
Toutefois, a-t-il reconnu, il y a eu un accord de principe entre les parties sur les points relatifs au CSCOM. Là aussi, il fait savoir que le gouvernement n’a pas donné une échéance pour l’application de ces différents points ayant fait l’objet d’accord.
En tout état de cause, M GUINDO nous a fait savoir que c’est à l’issue d’une réunion d’évaluation de ce mouvement de grève qui après l’état des lieux, décidera s’il faut déposer soit un nouveau cahier de charges, soit un autre préavis de grève.
«Nous ne pouvons pas laisser le gouvernement continuer à nous donner des accords de principes sur nos différents points de revendication tout en continuant de saper les libertés syndicales», s’est-il insurgé.
En tout cas, si pour la CSTM, «le mouvement a été suivi 70% », sur le terrain, il s’avère que la société minière de Sadiola n’a pas suivi le mot d’ordre de grève de la CSTM, malgré son affiliation à cette centrale.
Aussi, dans le secteur de la santé, le mouvement n’a pas été bien suivi. Pour preuve, aux Centres de santé communautaires (CSCOM) de Doumanzana, de Drévela, et au Centre de santé de référence (CSREF) de la CIII, le travail se faisait normalement.
Par Abdoulaye OUATTARA