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© aBamako.com par Androuicha
5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture Bamako, le 5 mai 2014 au palais de Koulouba. La 5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture s`est tenue sous la présidence du chef de l`Etat M. Ibrahim Boubacar Keita qui a lancé à cette occasion la campagne agricole 2014-2015 |
Trimbalé depuis deux semaines par la presse nationale et internationale, le chef de file de l’opposition malienne a du pain sur la planche, car le RPM, parti majoritaire, s’est automatiquement saisi du dossier pour lui demander des explications. Malgré son droit de réponse, Soumaila Cissé joue son avenir politique avec ce dossier brûlant à quelques encablures de l’élection présidentielle de 2018.
Le chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé, traverse des moments vraiment difficiles. Aculé de partout, l’homme semble ne pas en finir avec les déboires. A peine la polémique lancée par nos confrères de L’Observateur du Sénégal que le parti au pouvoir au Mali, le RPM, lui demande des explications sur cette affaire qui pourrait avoir raison de son avenir politique. Car, l’opinion nationale et internationale l’interprète déjà, chacune à sa manière. Si l’intéressé, dans un droit de réponse adressé au journal accusateur, s’en défend, en s’estimant victime de calomnie et de mensonge, il n’en demeure pas moins que ses soutiens, dans cette affaire, ne se bousculent pas au portillon. A ce jour, aucun d’entre eux ne s’est encore prononcé sur le sujet. Ni sa famille de l’opposition ni ses anciens collaborateurs de la commission de l’Uemoa qu’il dirigeait. Seul son parti, l’URD, a osé se jeter à l’eau sans grand succès. Ce qui permettra au RPM de souffler un tant soit peu.
Le parti RPM qui attendait depuis des lustres une occasion pour se venger de lui, voit dans cette affaire une opportunité rêvée de lui renvoyer la patade chaude. Lui qui a tellement malmené le pouvoir en place sur les sulfureux dossiers et scandales qui ont émaillé la gestion du régime en place. En exigeant de lui qu’il édifie l’opinion nationale sur cette affaire, le RPM le tacle dangereusement car, quoi qu’il dira pour sa défense, l’opinion nationale s’est déjà fait une idée de sa personne, à tort ou à raison. Vouloir s’expliquer sur cette affaire honteuse revient à donner de la matière à débat pour une majorité présidentielle qui n’est point brillante et qui est à bout des vagues de critiques de l’opposition. Alors, le débat et les accusations vont changer de camp pour quelques temps en tout cas. Comme pour lui apporter le coup de grâce, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Bouaré Fily Sissoko, que Soumaila Cissé avait cité dans son droit de réponse, est sortie de sa réserve pour enfoncer le clou. Elle estime qu’en sa qualité de présidente du Conseil des ministres de l’Uemoa ayant validé son bilan, elle n’a fait qu’un exercice comptable et non administratif.
«Monsieur propre», comme l’appellerait certains, ne sortira jamais indemne de cette affaire. Même s’il arrive à se défendre de la plus belle des manières, les séquelles vont se faire sentir dans l’avenir, car notre peuple n’a pas forcément la même conception de la présomption d’innocence. Une fois qu’on vous accuse, vous êtes coupable à ses yeux, quoi que vous dites.
En attendant son retour au bercail où l’opinion nationale l’attend de pied ferme sur cette affaire, Soumaila Cissé marche sur un fils de rasoir. Serait-ce la fin de sa carrière politique au Mali ? Rien n’est moins sûr et les jours à venir nous le diront. D’ici là les commentaires vont bon train et le RPM, quoi qu’il arrive, a marqué un point décisif contre lui dans la perspective de la présidentielle de 2018. Dieu veille !
Harber MAIGA
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